La crémation

   

    

Informations générales

 

Testament crématiste

 

Cérémonies d'obsèques suivies par une crémation

 

Statut juridique de l'urne ou des cendres

 

Remise des cendres et dépôt provisoire

 

Transport cinéraire (France et étranger), envoi postal

 

Destinées et protection des urnes et des cendres cinéraires

 

Aide et prestations proposées par notre organisme (dispersion de cendres)

 

Déclaration ou obtention d'autorisation en mairie

 

Produits pour la crémation

 

Crémation et croyances religieuses

 

Technique employée pour la crémation, les pollutions engendrées

 

Statistiques pour la France

 

La crémation en Europe (2011)

 

Alternatives écologiques à la crémation : résomation, aquamation et humusation

  

 

 

 

WB00860_1.GIF (969 octets)  Informations générales

Toute personne autorisée (famille, ami ou organisme social) peut décider en faveur d'une cérémonie d'obsèques

 

                                                        avec inhumation du cercueil dans un cimetière,
                                         soit
                                                        avec crémation.

 

Cette sélection doit cependant répondre aux volontés de la personne défunte, comme la loi le souligne.

Aucune attestation ou justificatif du choix n'est demandé par les services officiels ou les entreprises funéraires.

 

Un certificat du médecin est exigé : absence de stimulateur cardiaque, non problème médico-légal (décès suspect, accident du travail, maladies professionnelles)
Si la personne décédée était porteuse d'une prothèse fonctionnant au moyen d'une pile, un médecin ou un thanatopracteur atteste de la récupération de l'appareil avant la mise en bière (art. 7, décret n° 98-635 du 20/07/1998)
Hormis un stimulateur cardiaque ou un produit avec radioéléments qui doit être ôté, le port d'une orthèse ou d'une prothèse (ex : prothèse de hanche) n'est pas une contre indication à la crémation, ce matériel médical ne doit pas être retiré.

 

L'autorisation de crémation est délivrée par le maire de la commune du lieu du décès; s'il y a eu transport de corps, du lieu de mise en bière.
La crémation a lieu 24 heures au moins et 6 jours au plus après le décès. Les dimanches et les jours fériés ne sont pas pris en compte dans ces délais. Une dérogation aux délais peut être accordée par le Préfet du département du lieu de décès ou de crémation.

 

Cession des métaux récupérés à l'issue de la crémation (prothèses, orthèses, métal dentaire)

Les services funéraires sont aujourd’hui tenus d’indiquer à la famille ou les autorités délégantes ce que deviennent ces métaux. En sachant qu’ils peuvent être donnés à «une association d'intérêt général ou d'une fondation reconnue d'utilité publique», inscrite sur la liste publiée par la commune.
S’ils sont cédés par le gestionnaire du crématorium, l’éventuel produit de cette cession devra être versé à une ou plusieurs communes. Ces dernières pourront utiliser les fonds uniquement pour 
financer les obsèques des personnes ne disposant pas de ressources suffisantes (décret du 5/08/2022)

 

Si le défunt a été placé « dans un cercueil composé d'un matériau présentant un obstacle à la crémation », le maire pourra demander sa réouverture afin de transférer le corps « vers un cercueil adapté à la crémation ». Avant de délivrer cette autorisation, il devra être sollicité par la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles. « La crémation s'opère sans délai après le changement de cercueil » (décret du 6/08/2022)

 

Toutes les entreprises de pompes funèbres organisent des obsèques avec crémation.

Les opérateurs funéraires qui organisent les funérailles d'une personne dont le corps doit faire l'objet d'une crémation sont tenus d'informer les familles des différentes destinations possibles pour les cendres (décret du 2/07/1998)

Article L. 2223-27 (extraits) :
"Le service est gratuit pour les personnes dépourvues de ressources suffisantes...
Le maire fait procéder à la crémation du corps lorsque le défunt en a exprimé la volonté".

Une crémation est généralement pratiquée dans le crématorium le plus proche du lieu du décès.
Voir la rubrique CRÉMATORIUMS : adresses et prix (cliquer)

 

Un prélèvement d'organes peut être effectué quelque soit le type d'obsèques choisi (inhumation ou crémation)
Voir la rubrique Don d'organes (cliquer)

 

Tout changement de lieu de sépulture d'une urne cinéraire doit obtenir l'assentiment de tous les co-indivisaires.

 

L'adhésion et la cotisation à un mouvement crématiste ne sont pas obligatoires.

 

   

  

WB00860_1.GIF (969 octets)  Testament crématiste

Afin de bénéficier d'obsèques avec crémation, il suffit de faire connaitre oralement ce souhait à votre entourage ou de le signaler par une note insérée dans votre livret de famille. 

 

Important :
 
  • En l'absence de volonté spécifique : le cimetière sera le lieu imposé de destination de l'urne ou des cendres.
     
  • Pour tout désir du devenir de l'urne ou des cendres hors d'un cimetière, il faut que la volonté du défunt ait été clairement manifesté.
    Ceci tient compte de la législation (inhumation, dispersion ou l'immersion des cendres, JO du 13 mars 2007, décret n° 2007-328 du 12 mars 2007)

   

En 2009, 26% des cendres des 1.040défunts accueillis au crématorium de Brest ont été dispersées en mer ou dans des espaces terrestres naturels.

  

Modèle de testament crématiste à utiliser pour le strict respect de vos volontés ou lors d'une éventuelle opposition connue de la famille ou de proches (cliquer)

 

   

   

WB00860_1.GIF (969 octets)  Cérémonies d'obsèques suivies par une crémation

Elles sont identiques aux cérémonies traditionnelles :
   - mise en bière,
   - fermeture du cercueil,
   - sceau de police,
   - éventuel service religieux.

 

Attention :
La société de pompes funèbres que vous avez choisie engage sa responsabilité et la qualité de ses prestations avec son propre maître de cérémonie.
Un maître de cérémonie supplémentaire et salarié du crématorium peut être imposé dans les créneaux de location de salles (exemple : le crématorium du Père Lachaise à Paris)
Cette vente forcée et inutile augmente sans raison le coût des obsèques. Exprimez votre sentiment auprès d'organismes de défense des consommateurs et de la mairie du lieu d'implantation du crématorium.

   

  

WB00860_1.GIF (969 octets)  Statut juridique de l'urne ou des cendres cinéraires

Une urne contenant des cendres cinéraires est juridiquement assimilée à un objet d'une copropriété familiale, inviolable et sacrée (cour d'appel de Bordeaux du 14 janvier 2003)

Article 16-1-1 du code civil :
"Le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort. Les restes des personnes décédées , y compris les cendres de celles dont le corps a donné lieu à crémation, doivent être traitées avec respect, dignité et décence"

La violation d'urne cinéraire est punie d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende (alinéa 2 de l'article 225-17 du code pénal)
Tout changement de lieu de sépulture d'une urne cinéraire doit obtenir l'assentiment de tous les co-indivisaires.

 

 

   

WB00860_1.GIF (969 octets)  Remise des cendres et dépôt provisoire d'une urne

Après la crémation, la remise de l'urne à la personne qui a pourvu aux funérailles s'effectue dans la salle de cérémonie ou dans une pièce dédiée à cet effet.
L'urne est munie extérieurement d'une plaque portant l'identité du défunt et le nom du crématorium.

Un local de dépôt provisoire des urnes cinéraires dans le crématorium est destiné à permettre la réflexion de la famille sur la destinée des cendres.
Ce dépôt ne peut excéder une année, le gestionnaire de cet établissement doit faire signer un accord préalable qui précise la durée de celui-ci. Au terme de ce délai, la famille est mise en demeure de récupérer l'urne. Possible facturation par le gestionnaire du crématorium.
A la demande de la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles, l'urne peut être conservée, dans les mêmes conditions, dans un lieu de culte, avec l'accord de l'association chargée de l'exercice du culte.
Sans récupération, les cendres pourront être dispersées dans le Jardin du Souvenir.
Une entreprise de pompes funèbres n'est pas habilitée à conserver une urne si une famille n'a pas décidé du devenir des cendres.

 

  

   

WB00860_1.GIF (969 octets)  Transport d'une urne cinéraire (France et étranger), envoi par la poste


Le transport d'une urne et de cendres peut être effectué par toute personne - en accompagné - ainsi que par un envoi postal terrestre ou aérien.
Aucun texte législatif ni aucune jurisprudence n'interdit un envoi Postal.
Les cendres sont stériles et ne présentent aucun danger.


 IMPORTANT :
 

  - Prévenir la société de pompes funèbres ou le crématorium d'un futur transport ou d'un envoi Postal,

  - Les urnes biodégradables (sel, sable, etc.) sont fragiles. Favoriser une urne en métal pour une expédition en recommandé A/R par les services de la Poste ou un transporteur privé,

 
- La fermeture hermétique de l'urne à l'aide d'un large ruban adhésif apporte toute sécurité en complément d'un colisage soigné,

  - Bien caler l'urne (film à bulle, carton ondulé, particule de polystyrène). Inscrire la mention "FRAGILE" sur l'emballage extérieur.

  - Effectuer un transfert des cendres d'une urne métallique vers une urne biodégradable près du lieu d’immersion.


  IMPORTANT :

  -
Ne pas envoyer par "Colissimo distribution sans signature". Cette formule présente un risque élevé de perte et de non distribution,


  - Ne jamais accepter qu'une société de pompes funèbres vous propose un "transport mortuaire" pour une urne, celui-ci étant réservé aux cercueils. Si cela est le cas : fuyez cette entreprise !


D'une manière générale les sociétés aériennes n'acceptent pas les urnes comme bagage à main en cabine (interroger la compagnie aérienne)
Le certificat de décès ainsi que le certificat de crémation seront exigés en plus de la nécessité d'un empaquetage approprié.

L'autorisation de transport de cendres en dehors du territoire métropolitain ou d'un département d'outre-mer est délivrée par le Préfet dans les conditions prévues à l'article R. 2213-22 (article R. 2213-24 du code général des collectivités territoriales)

Dans le cas d'un français décédé et ayant fait l'objet d'une crémation à l'étranger, l'entrée des cendres sur le territoire est subordonnée à l'autorisation délivrée par le consulat de France. L'urne sera scellée.

 

Envoi d'une urne cinéraire à l'étranger : contacter directement le consulat de ce pays (ou l'ambassade) afin d'obtenir la liste des documents à fournir.
Exemple pour le transport d'une urne en Inde :
   - Acte de décès avec une apostille*,
   - Passeport de la personne défunte,
   - Photocopie certifiée du passeport (en mairie),
   - Autorisation préfectorale de transport de l'urne avec une apostille*,
   - Certificat de crémation certifiée par le commissariat avec une apostille*,
   - Certificat de non-épidémie avec une apostille*. Remise par la DDASS. Apporter l'attestation de non maladie contagieuse du médecin traitant.
   - Photocopies

      1) du certificat de décès
     2) de l'autorisation de fermeture du cercueil
     3) de l'autorisation de crémation
     4) de l'attestation de crémation par les autorités de police.
(*) L'apostille s'obtient au palais de justice.

 

   

                    

WB00860_1.GIF (969 octets)  Destinées des urnes et des cendres cinéraires

 

Pour une urne :

 

  • Mise dans le "columbarium" ou le "jardin d'urnes" d'un cimetière
    Obtenir l'autorisation du maire de la ville ou commune.
    Un maire ne peut pas interdire que soient apposés sur les plaques de fermeture des cases du columbarium des photographies, portes fleurs ou autres ornementations (tribunal administratif de Lille, 30 mars 1999, req. n° 95-3785).
    Versement d'une taxe d'inhumation.
      

  • Déposée à l'intérieur d'un caveau funéraire.
    Obtenir l'autorisation du maire de la ville ou commune. 
    Nombre d'urnes non limité (utilisation possible de l'espace sanitaire), versement d'une taxe d'inhumation.
    Des cavurnes ou caveautins (caveaux de petite dimension) sont disponibles dans certains cimetières.
    Versement d'une taxe d'inhumation.
      

  • Inhumée dans une concession en pleine terre.
    Obtenir l'autorisation du maire de la ville ou commune. 
    Nombre d'urnes non limité (utilisation possible de l'espace sanitaire).
    Versement d'une taxe d'inhumation.

      

  • Scellée sur un monument funéraire.
    Obtenir l'autorisation du maire de la ville ou commune. 
    Les urnes en matériau fragile comme le verre ou la porcelaine ne sont pas admises.
    Versement d'une taxe de superposition, pas de taxe d'inhumation.
      

  • Conservée au domicile d'un particulier.
    Ceci est autorisé, dans la durée, si l'urne était déjà chez un particulier avant le 19 décembre 2008.
          

  • Inhumée dans une propriété privée.
    1) L'inhumation d'une urne dans une propriété privée exige une autorisation préfectorale. Elle peut être délivrée sans l'avis d'un hydrogéologue agréé (contrairement à l'inhumation d'un cercueil)
    Les cendres sont assimilées au corps humain. L'article 2213-32 va donc s'appliquer.
    2) Une demande d'inhumation doit être délivrée par le maire (exceptionnellement accordée)
    L'inhumation de restes mortels, sous la forme de cendres cinéraires, est autorisée en application de l'article L. 2223-9 du CGCT suivant :
    "Toute personne peut être enterrée sur une propriété particulière, pourvu que cette propriété soit hors de l'enceinte des villes et des bourgs et à la distance prescrite"

    ATTENTION : 
    Il sera créé une servitude perpétuelle de passage sur le lieu d'inhumation de manière à garantir la libre possibilité de chacun de se recueillir devant le lieu d'inhumation.
    La servitude sera inscrite au fichier notarial immobilier et apparaîtra dans chaque vente ultérieure.

      

  • Immersion d'une urne dans un fleuve ou une rivière.
    Ceci  n'est pas autorisé.
      

  • Immersion d'une urne dans la mer.
    La personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles en fait la déclaration
    - A la mairie de la commune du lieu de naissance du défunt (voir la rubrique ci-dessous
    Déclarations)
    - A la mairie de la commune du port d'attache du bateau.
    L'identité du défunt ainsi que la date et le lieu de dispersion des cendres sont inscrits sur un registre créé à cet effet. Aucun délai n'a été fixé pour cette déclaration (art. L 2223-18-3)

    S'il est possible d'immerger une urne biodégradable (en sel, en carton ou autre matière biodégradable) en mer, celle-ci doit s'effectuer à une distance minimum de 3 milles marins (environ 6 km) des côtes (loi littoral du 2/01/1986 et article L. 2213-23 du CGCT) et hors des voies et espaces publics maritimes clairement balisés ou délimités (port, chenal d'accès, parc de culture ou d'élevage marin ...)
       

  • Envoi à l'étranger.
    L'autorisation de transport de cendres en dehors du territoire métropolitain ou d'un département d'outre-mer est délivrée par le Préfet du département où a lieu la fermeture du cercueil. Voir la rubrique "transport cinéraire".

 

  

Pour les cendres cinéraires :

 

  • Dispersées dans le "Jardin du Souvenir" d'un cimetière, lieu spécialement affecté.
    Obtenir l'autorisation du maire de la ville ou commune et consulter le réglement interieur du cimetière (éventuelles obligations)
    La dispersion des cendres de tout défunt peut être effectuée dans l'espace aménagé du cimetière. Un maire ne peut pas se prévaloir de l'article L.2223-3 du CGCT pour refuser cette dispersion (article spécifique à la seule inhumation d'un cercueil)
    Les cendres recueillies après crémation sont déposées à l'aide d'un "dispersoir"
    Depuis le 1er janvier 2013, la présence d'un "site cinéraire" destiné à l'accueil des cendres est obligatoire dans les communes de plus de 2.000 habitants (loi n° 2008-1350 du 19 décembre 2008 art. 22 et l'article L. 2223-1 du CGCT)
       

  • Conservées au domicile d'un particulier.
    Ceci est autorisé si les cendres étaient déjà chez un particulier avant le 19 décembre 2008.

           

  • Dispersées partout en France, en pleine nature(*), sauf sur la voie publique et dans les jardins publics.
    (*) Il n'existe pas de définition juridique de la notion de pleine nature.

    -
    La personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles en fait la déclaration à la mairie de la commune du lieu de naissance du défunt. L'identité du défunt ainsi que la date et le lieu de dispersion de ses cendres sont inscrits sur un registre créé à cet effet.
    - Si le défunt était né à l’étranger, mais de nationalité française, envoyer la déclaration de dispersion au service central de l’état civil à Nantes - 11, rue de la Maison Blanche - 44941 NANTES Cedex 09.
    - Si le défunt était de nationalité étrangère, envoyer la déclaration au consulat concerné qui en disposera selon ses règles et sa législation.

     

    Le décret du 20 août 1976 autorise la dispersion des cendres dans la nature à l'exclusion des voies publiques.

     

    La circulaire de 2009 précise que la dispersion peut être envisagée dans de grandes étendues privées accessibles au public (champ, prairie, forêt), sous réserve de l'accord du propriétaire du terrain.

     

    La circulaire ci-dessus indique que "La notion de pleine nature apparaît peu compatible avec celle de propriété particulière interdisant la dispersion de cendres dans un jardin privé"

    ATTENTION :
    En l'absence de définition juridique de la notion de "pleine nature" et de " grande étendue", une dispersion de cendres n'apparaitrait pas incompatible pour une propriété particulière.
    La dispersion des cendres (contrairement à l'inhumation déclarée d'une urne après autorisation de la préfecture) ne crée pas de servitude de passage, ni de conflits lors de la vente du bien.

     

     

    Rien n´interdit la dispersion des cendres des défunts par voie aérienne (J.O., p. 3851-3852 du 21/06/1999)

    Précision sur la définition de «  pleine nature »

  • Dispersion maritime.
    La personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles en fait la déclaration
    1) A la mairie de la commune du lieu de naissance du défunt.
    2) A la mairie de la commune du port d'attache du bateau.
    - Si le défunt était né à l’étranger, mais de nationalité française, envoyer la déclaration de dispersion au service central de l’état civil à Nantes - 11, rue de la Maison Blanche - 44941 NANTES Cedex 09.
    - Si le défunt était de nationalité étrangère, envoyer la déclaration au consulat concerné qui en disposera selon ses règles en la matière et selon sa législation.

    L'identité du défunt ainsi que la date et le lieu de dispersion des cendres sont inscrits sur un registre créé à cet effet. Aucun délai n'a été fixé pour cette déclaration (art. L 2223-18-3)
    Respect de la règlementation maritime et des 300 mètres (loi littoral du 2/01/1986 et article L. 2213-23 du CGCT). Dispersion hors des voies et espaces publics maritimes clairement balisés ou délimités (côte, plage, port, chenal d'accès, parc de culture ou d'élevage marin, etc.)
         

  • Dispersion de cendres cinéraires dans une rivière ou un fleuve.
    Ceci est autorisé dans une rivière ou un fleuve aux rives non aménagées. Interroger la mairie.
    Déclaration deispersion à effectuer auprès de la mairie de la commune du lieu de naissance du défunt.

 

ATTENTION :
La loi du 19 décembre 2008 n'autorise plus ni un partage des cendres, ni la conservation dans la durée d'une urne au domicile d'un particulier.
Vu la non rétroactivité de ce texte de loi, les familles ne sont pas dans l'obligation de restituer les cendres déjà conservées dans un domicile avant décembre 2008.

Cette législation pour le devenir des cendres a été votée dans l'urgence et sans concertation, celle-ci atteint fondamentalement la liberté des individus. En effet, près de 20% des familles désirent conserver avec elles les urnes de leurs proches.

 

Articles de loi relatifs à la crémation et aux cendres funéraires (cliquer)

 

Circulaire définissant les modalités de mise en œuvre de la loi n° 20081350 du 19 janvier 2008 relative à la législation funéraire (cliquer)

 

Le dépôt ou l'inhumation de l'urne ou la dispersion des cendres dans un cimetière ou dans un site cinéraire sont effectués après autorisation du maire.
Une autorisation d'exhumation est requise pour retirer une urne cinéraire d'une sépulture traditionnelle.

Voir les modèles de lettres de la rubrique ci-dessous "Déclarations ou demandes d'autorisations en mairie selon la destination des cendres"

 

  

                         

WB00860_1.GIF (969 octets)  Aide et prestations de dispersion et d'immersion proposées par notre organisme

 

Immersion de cendres cinéraires en Méditerranée ou l'Atlantique (cliquer)

   

    

 

WB00860_1.GIF (969 octets)  Déclaration ou obtention d'autorisation en mairie selon la destination des cendres

 

         - Modèle de demande d'autorisation pour une destination de l'urne ou des cendres en cimetière (cliquer)
 

        - Modèle de déclaration pour une destinée de l'urne ou des cendres hors d'un cimetière (dispersion en pleine nature, inhumation en terrain privé). Cliquer
 

        - Modèle d'autorisation de fin de dépôt ou de fin d'inhumation d'une urne cinéraire en propriété privée (cliquer)

  

   

 

WB00860_1.GIF (969 octets)  Produits pour la crémation

 

Le cercueil est soit en aggloméré avec un placage décoratif lui donnant l'aspect d'un cercueil usuel, soit en bois peu onéreux (peuplier, sapin), soit en matériau complexe de papier (fibres de cellulose)

 

L'épaisseur requise pour ces cercueils est de 18 millimètres au lieu de 22 millimètres. En effet, les cercueils pour l'incinération sont plus légers et moins chers que ceux destinés aux inhumations ou aux transports mortuaires de longue distance.

 

Les accessoires tels les poignées et les emblèmes sont fabriqués avec des matières combustibles.

 

Les fleurs (naturelles ou artificielles) n'accompagnent jamais le cercueil lors de la crémation.

 

Voir la rubrique Modèles de cercueils français (cliquer)

   

   

 

WB00860_1.GIF (969 octets)  Crémation et croyances religieuses

 

  • Religion chrétienne :
    Confession catholique
    L'Interdit de 1886 privait de sépulture chrétienne ceux qui désiraient se faire incinérer.
    La crémation, depuis le décret du Saint office le 5 juillet 1963, n'est plus qualifiée de "rite païen" ni interdite sous réserve que cet acte
      a) N'ait été choisi pour des raisons contraires à la doctrine chrétienne.
      b) Ne manifeste pas une mise en cause de la foi dans la résurrection des corps.
    L'église continue cependant à privilégier dans sa doctrine l'ensevelissement du corps des défunts. Un service religieux n'est pas accepté devant une urne funéraire sauf accord de l'évêque.

Les catholiques intégristes à l'image de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X (Monseigneur Marcel Lefebvre) estime l'acte de crémation comme "gravement peccamineux, comparable au péché, à l'apostasie, à l'excommunication et au suicide".

Confession protestante
Cette liberté de pratique est reconnue par les calvinistes et les luthériens depuis 1898.
Les protestants adventistes et les presbytériens n'acceptent pas la crémation.

Confession orthodoxe
Condamnation de la crémation.

L'église orthodoxe de Grèce prohibe catégoriquement l'incinération des cercueils.
  

  • Religion juive :
    La crémation est interdite pour le judaïsme. En conséquence, le Consistoire ne procède pas à la purification rituelle, ni n’envoie de rabbin, dans ce cas de figure.

Les juifs "libéraux" utilisent cette pratique.
Les juif orthodoxes n'acceptent pas la crémation.
 .  

  • Religion islamique :
    Interdiction et non reconnaissance de cette pratique.
       

  • Religion bouddhiste :
    La crémation est admise.
       

  • Religion hindouiste :
    L
    a crémation est un rite de passage essentiel dans la religion hindouiste : elle est censée permettre à l`âme immortelle, libérée de son enveloppe charnelle, de renaître sous une autre forme. Les éléments constitutifs du corps retournent eux vers la nature grâce au feu.
       

  • Religions qui rendent obligatoire la crémation : le jaïnisme et le sikhisme.

   

  

 

WB00860_1.GIF (969 octets)  Technique employée pour la crémation, les pollutions engendrées

Les équipements du crématorium vont bruler le cercueil dans sa totalité et transformer le corps en cendres cinéraires.
   - Introduction du cercueil dans le four préalablement chauffé à 900°.
   - Auto-combustion sans apport d'énergie extérieure durant environ 90 minutes.
Les cendres cinéraires (résidu des 25 % de calcium du corps humain) sont recueillies dans un "cendrier" après avoir été tamisées puis broyées.
Le cendrier est fermé par soudage puis placé dans une urne.
 

Le métal des orthèses, des prothèses articulaires et l'or des prothèses dentaires sont soit collectés (les sociétés d'exploitation des crématoriums ne communiquent pas sur ce dernier sujet et son commerce)

 

Les études sur la crémation ont été réalisées, notamment au Royaume-Uni. La crémation dégageait 1,35 tonne de mercure par an, dont la quasi-totalité, émise par rejet dans l'atmosphère.
Le décret 94-117 du 20/12/1994 complété de l'arrêté du 29/12/1994 n
'imposait aucun seuil pour le rejet du mercure et de la dioxine par les crématoriums.
Par suite de la non obligation législative de présence de filtres adaptés, les crématoriums français "sans filtre" étaient responsables du tiers du total des émissions gazeuses de mercure qui est une substance cancérogène, mutagène et reprotoxique.
Airparif a mené entre février et avril 2010 une campagne de mesure dans l'air autour de deux sites d'Ile -de-France, le centre d'incinération de déchets ménagers de Créteil et le crématorium du Père Lachaise dans le XXeme arrondissement de Paris, deux émetteurs notables de ce métal sous forme de vapeur dans l'atmosphère.
De longue date, les pays du Nord, l'Allemagne, la Belgique et la Grande-Bretagne avaient imposés des systèmes de filtration pour les émissions athmosphériques.
Autres métaux lourds concernés : le plomb et le cadmium (Rapport d'information n° 261, les effets des métaux lourds sur l'environnement et la santé (Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et techniques déposé le 5 avril 2001)

Par la sensibilité croissante aux questions environnementales et de santé publique : nombre de pays européens se sont interrogé sur les  les risques liés aux rejets polluants :
- La Norvège a interdit en janvier 2008 l'emploi des amalgames dentaires au mercure et sa dangereuse pollution.
- Au Danemark, les cercueils sont normalisés (sans vernis pour éviter les colles et la térébenthine),
- En Italie, toutes les décorations (crucifix) sont retirées.

- Dans certaines régions d'Allemagne, le cercueil est ouvert, le corps est dénudé (pour éviter le nylon).
- En Suisse, les cercueils sont ouverts et les corps passés au détecteur de métaux, puis, le cas échéant, dirigés vers des fours spéciaux.


Lors d'une crémation, les produits formolés employés pour une conservation chimique du corps (thanatopraxie, soins de conservation, etc.) produisent de la dioxine.
La France, contrairement autres pays européens, n'interdit pas ces injections lors d'une cérémonie d'obsèques avec crémation.
La dioxine peut être à l'origine d'atteintes cutanées, d'altérations de la fonction hépatique, des systèmes immunitaires, nerveux et endocriniens et de la fonction de reproduction.

 

 

En avril 2012, seuls 7 crématoriums français sur 144 peuvent limiter le rejet de particules, mercure, dioxine et autres substances nocives majeures...

 

IMPORTANT : un arrêté signé le 28 janvier 2010, paru au JO le 16 février, oblige les crématoriums à s'équiper de filtre avant le 17 février 2018
Texte législatif intégral du 28/01/2010 (Cliquer)

 

Voir la rubrique "Crématoriums : adresses et tarifs"

 

 

WB00860_1.GIF (969 octets)  Statistiques pour la France
 

Nombre de crématoriums (France et dom-tom)
1975 1996 1999 2000 2003 2005 2006 2008 2010
7 72 76 91 106 113 120 128 141

 

2024 : 219 crématoriums

Voir la rubrique CRÉMATORIUMS : adresses et tarifs (cliquer)

 

Répartition des crémations par sexe :
Hommes : 56 %  -  Femmes : 44 % (année 2007)

 

Évolution nationale de la crémation de 1979, année de référence pour le graphique, à 2007 :

  1975 (2.100 crémations, 0,4 % des obsèques)

   

  1979 (5.000 crémations, 1% des obsèques)

  

  1983 (10.000 crémations)

  

  1987 (20.000 crémations, 4 % des obsèques)

  

  1990 (33.300 crémations)

  

  1992 (43.300 crémations, 8 % des obsèques)

 

 1994 (54.500 crémations)

 

  1996 (66.700 crémations, 12 % des obsèques)

 

  1997 (73.000 crémations, 14 % des obsèques)

 

  1998 (80.500 crémations, 15 % des obsèques)
 

  2000 (18 % des obsèques)

 

  2001 (20 % des obsèques)

 

  2002 (110.000 crémations, 21 % des obsèques)

 

  2003 (23 % des obsèques

 

  2004 (24 % des obsèques)

    2005 (121.500 crémations, 25 % des obsèques)
 

  2006 (134.500 crémations, 27 % des obsèques)

    2007 (142.000 crémations, 28 % des obsèques)
 

  2011 (167.000 crémations, 31 % des obsèques)

    2014 (37 % des obsèques)
 

  2022 (41 % des obsèques)

 

Analyse et explications pour cette demande croissante

  • Mise à disposition des crématoriums.
    5000 villes et communes imposaient un monopole communal délégué jusque janvier 1998 et ... des obsèques avec crémation coûtent moins cher...
    Voir la rubrique Monopoles ou liberté de choix jusque 1996 - 1998 (cliquer)
      

  • Crise économique, éclatement de la cellule familiale et crainte de l'abandon de la sépulture.
       

  • Evolution des mentalités et des croyances (*), levée des blocages culturels et psychologiques.
       

  • "Aspect industriel" de certains cimetières, disponibilités limitées dans de grandes agglomérations, promotion de la vente des concessions pour 30 ou 50 ans au détriment des concessions perpétuelles.
       

  • Déchristianisation de la population et début d'acceptation de cette pratique chez les catholiques.
       

  • Respect de l'écologie, recherche de simplicité, désir d'une certaine purification.
     

  • En 2022 : 73 % des personnes interrogées désirent des obsèques avec crémation (19 % en 1978)

 

Qu'y a-t-il après la mort ?
            - Rien, le néant (35 %)
            - Une nouvelle vie (13 %)
            - On rejoint Dieu (7 %)
            - On se réincarne (5 %)
            - La vie éternelle (3 %)
            - La survie de l'âme (2 %)
            - On redevient poussière (2 %)
            - Le bonheur (1 %)
            source : sondage BVA réalisé les 29 et 30/08/1998 pour le magazine « Psychologies »

 

Principales raisons du choix de la crémation au Canada :
            - Moins cher 25 %
            - Répercussion plus faible sur l'environnement 17 %
            - Plus simple 13 %
            - Non mise en terre du corps 11 %
            - Moins émotionnel 3 %
            - Les cendres peuvent être répandues 3 %
            - Pour raison religieuse 1 %
            - Ne peut pas l'exprimer 7 %
            source : Wirthlin Report 1995

 

Régions de France où se pratique le plus la crémation (moyenne effectuée sur 5 années en 2007) :

  1) Alsace

32 %

  2) Provence-Côte-d'Azur

25 %    (Forte densité protestante, 40 à 50 % de crémation pour certaines villes)

  3) Lorraine

23 %

  4) Ile-de-France

22 %    (41 % à Paris)

  5) Haute-Normandie

19 %

  6) Nord-Pas-de-Calais

18 %    (40% pour la seule Communauté Urbaine de Lille)

  7) Bourgogne

18 %

  8) Languedoc-Roussillon

17%

  9) Rhône-Alpes

17 %

10) Centre

14 %

11) Champagne-Ardennes

13 %

 

Régions où le taux de crémation est inférieur à 13 % : Picardie, Auvergne, Franche Comté, Limousin.
En milieu rural, la crémation est moins pratiquée qu'en milieu urbain.

 

Devenir des cendres :

 

Remise de l'urne à la famille pour future une inhumation, dispersion ou immersion : 74 % Mise en columbarium, inhumation : 22 % Dispersion au Jardin du Souvenir : 10 %

 

Destination souhaitée pour les cendres cinéraire (source : enquête CNSAF-2005) :

Dispersées dans un milieu liquide 14 %
Dispersées dans un jardin privé 13 %
Ne sait pas 12 %
Urne dans un caveau familial 11 %
Dispersées dans la nature 10 %
Urne dans un monument cinéraire 10 %
Dispersées dans un jardin du souvenir   9 %
Urne conservée chez la famille   6 %
Urne dans un columbarium   5 %
Autre   4 %
Dispersion en montagne   4 %
D'autres décideront   3 %
Urne dans un jardin   1 %

   

 

  

WB00860_1.GIF (969 octets)  La crémation en Europe (2018)

 

I Pays : pourcentage des obsèques avec crémation I                             I nombre de crématoriums I

Suisse : 87 %

    Crématoriums : 29

Tchéquie : 81%

    Crématoriums : 28

Suède : 80%

  Crématoriums : 70

Danemark : 79 %

    Crématoriums : 34

Angleterre : 76 %

    Crématoriums : 260
Luxembourg : 63 % (70% en 202)    Crématoriums : 2
Pays-Bas : 61 %     Crématoriums : 68

Belgique : 55 %  (60% en 2014)

    Crématoriums : 12

Allemagne : 54 %

    Crématoriums : 147

Finlande : 50 %

    Crématoriums : 22
  Portugal : 50 %   (6 % en 2011)     Crématoriums : 9

Espagne : 47 %

    Crématoriums : 131

Autriche : 40%    Crématoriums : 11

Hongrie : 39 %

    Crématoriums : 12

Norvège : 39 %

    Crématoriums : 26

France : 38 %  (40% en 2023)

   Crématoriums : 174  (216 en 2023)

Islande : 26 %

    Crématoriums : 1

Italie: 20 %

    Crématorium : 59
Irlande : 17 %     Crématoriums : 4
Pologne: 11 %         Crématoriums : 14
    Grèce : la crémation a été une pratique interdite dans ce pays jusqu'au 1er mars 2006...

   

Autres pays, taux de crémation et équipements en crématoriums

  Pays % de crémation nombre de crématoriums
  Japon 99,92 % 1545
  Hong Kong 88 % 18
   Corée du Sud 68 % 53
  Chine 51 % 1753
  USA 41 % 2124
  Brésil 4,5 % 33

   

 

 

WB00860_1.GIF (969 octets)  Alternatives écologiques à la crémation


La résomation encore désignée par prome
ssion ou bio-crémation est un procédé développé en Suède.

Le défunt plongé dans de l'azote liquide est  refroidi à -196°C. Devenu friable, il est placé sur une table vibrante pour provoquer sa destruction en particules fines. Après tamisage, la poudre obtenue est placée dans une urne biodégradable afin d'être enterrée.
Aucune rejet de vapeur de mercure n'est dégagé dans l'atmosphère.
La promession est actuellement autorisée en Suède, Allemagne, Royaume-Unis, Corée du Sud, Afrique du Sud.
  

L'aquamation ou hydrolyse alcaline consiste à réduire le corps en cendre sans crémation.

Après immersion dans un caisson rempli d'une solution alcaline (hydroxyde de potassium et eau), il y a une mise sous pression et une chauffe à 160°. Ce procédé dissout les tissus corporels en 90 minutes. Après broyage et tamisage, la poudre de calcium obtenue peut être placée dans une urne éventuellement biodégradable pour une  inhumation (columbarium, cavurne ou concession en cimetière) soit pour une dispersion des cendres en pleine nature ou en mer.
Limitation des rejets de CO², pas de pollution par le mercure et les métaux lourds.
Cet procédé inventé en 1880 utilise 10 fois moins d'énergie qu'une crémation.
L'aquamation est utilisée en Australie, en Angleterre, au Canada, en Afrique du Sud et aux USA (dans 15 états américains dont la Californie, la Floride, la Pennsylvanie et le Minnesota)

 

L'humusation est un processus contrôlé de transformation des corps par les micro-organismes dans un compost composé de broyats de bois d'élagage.
Moyen qui exclue une mise en cercueil.
Pas d'émission de gaz de serre et économie de l'énergie liée à la crémation.
Aux USA : l'Oregon, le Colorado, le Vermont, l'état de Washington et la Californie autorisent la pratique du compostage humain.

 

Ces trois techniques écologiques ne sont pas proposées par les sociétés de pompes funèbres françaises car :

   - La mise en cercueil est une obligation législative.

   - Seules l'inhumation et la crémation sont autorisées.

La promession et surtout l'aquamation sont moins onéreuses qu'une crémation et non polluantes.
L'investissement financier nécessaire à l'aquamation est à la portée de la très grande majorité des sociétés de pompes funèbres.

 

 

Haut de page

 

 

Cliquer pour rejoindre le sommaire général Association Française d'Information Funéraire
www.afif.asso.fr