Les 1er et le 2 novembre, jours de la Toussaint et des défunts constituent l'occasion pour les Français de fleurir les tombes de leurs proches disparus et de se souvenir d'eux.
L'occasion, aussi, de faire le point sur le coût des services funéraires, secteur qui représente environ 2,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
Des différences géographiques
Dans les deux cas, les localisations les plus chères sont les régions côtières ainsi qu'en Île-de-France. À l'inverse les prix les plus faibles se retrouvent dans les territoires ruraux du centre de la France (Dordogne, Loire, Loir-et-Cher, etc…).
Ces différences géographiques se retrouvent également au niveau du prix des concessions funéraires et des columbariums. Pour les concessions, si le prix moyen pour 30 ans est de 189 euros, il varie en fait de 128 euros dans le Cantal ou la Lozère à 687 euros à Paris ou 665 euros dans les Hauts-de-Seine. Les écarts sont même plus importants pour les columbariums, de 471 euros dans la Lozère à plus de 1069 euros à Paris (pour un coût moyen de 543 euros dans l'ensemble de la France).
Ces écarts tiennent en fait à l'offre et la demande. Car les décès en France sont plus localisés dans certaines parties du pays que d'autres. Notamment le littoral du Sud-Est. En 2000, le maire du Lavandou, une petite commune située près de Toulon, avait même pris un arrêté pour interdire "à toute personne ne disposant pas d'un caveau de décéder sur le territoire de la commune". Le cimetière était devenu trop petit. Dix-neuf demandes d'inhumation était alors en attente.
Des erreurs à éviter
Pour Michel Kawnik, le président de l'association française de l'information funéraire, les familles doivent avant tout prendre leur teleur temps. "Il ne faut pas être pressé: la législation impose un délai d'inhumation ou de crémation 6 jours après le décès. Il ne faut pas hésiter à appeler et demander cinq, six devis. La législation protège les familles, or les 4/5 eme des entreprises ne les informent pas et jouent sur leur méconnaissance ". "Souvent des prestations sont incluses dans les services de base, alors qu'elles ne sont en rien obligatoires", ajoute-t-il, rappelant le strict minimum: "un cercueil équipé avec plaque d'identité, une urne cinéraire et le personnel pour l'inhumation ou la crémation". ...
À l'inverse, 83% des familles louent une chambre funéraire alors qu'il n'y en a pas vraiment besoin. "Si le décès a eu lieu au domicile et dans un Ephad, le corps peut rester sur ce lieu, et il n'y a aucune obligation de le transporter en chambre funéraire. Et les centres de soins eux doivent s'occuper de déposer le corps en chambre mortuaires jusqu'à trois jours après le décès", explique Michel Kawnik....
"Beaucoup de Français ne savent pas qu'il n'est pas obligatoire de transporter le corps au funérarium", abonde Pierre Catherinet qui estime que l'économie d'un séjour en chambre funéraire à environ 120 euros par jour.
Julien Marion