REPORTERRE

31 Octobre 2017

 Laure Hänggi

 

Après la mort, devenir un arbre

Extraits

… En France, la législation impose la mise en cercueil - rendant impossible l’enterrement d’un corps uniquement enveloppé d’un linceul - et seules l’inhumation et la crémation sont autorisées. Pourtant, au-delà de nos frontières, de nombreuses solutions voient le jour pour réduire l’impact environnemental des défunts. Ainsi, le processus de résomation, développé en Suède, consiste à plonger le défunt dans de l’azote liquide à – 196 °C, afin de rendre le corps friable. Celui-ci sera ensuite réduit en particules fines grâce à une table vibrante. La poudre obtenue est ensuite placée dans une urne biodégradable afin d’être enterrée. L’Afif (www.afif.asso.fr) explique que ce procédé n’est à l’origine d’aucun rejet de mercure dans l’atmosphère, mais qu’il n’est autorisé que dans quelques pays, à savoir la Suède, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Corée du Sud et l’Afrique du Sud.

Un humus sain et fertile

Une autre technique est celle de l’aquamation, dont le but est de pulvériser le corps sans passer par le processus de crémation. Le corps, placé dans un caisson rempli d’une solution alcaline, est mis sous pression et chauffé à 160 °C. Il ne reste qu’une poudre de calcium pouvant, elle aussi, être placée dans une urne biodégradable. Selon l’Afif, ce procédé utiliserait dix fois moins d’énergie qu’une crémation, mais n’est pour le moment autorisé que dans les pays anglo-saxons (Australie, Angleterre, Canada et quinze États des États-Unis). « La promession et surtout l’aquamation sont moins onéreuses qu’une crémation et non polluantes. L’investissement nécessaire à l’aquamation est à la portée de la très grande majorité des sociétés de pompes funèbres », affirme l’association sur son site…

 
 
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