CONSEILS AUX FAMILLES
Contrats obsèques :
les conseils pour bien
choisir
Assurance
Soucieux de ne pas faire peser l'organisation et les frais
d'obsèques sur leurs proches, nombreux sont aujourd'hui ceux
souscrivent un contrat obsèques.
Selon les derniers chiffres de la
Fédération française des sociétés d'assurances (FFSA), le
nombre de contrats obsèques en cours a encore grimpé de 7,4
% entre 2012 et 2013 (3,6 millions), et les cotisations de
7,3 % (1,26 milliard d'euros). Derrière ce marché
florissant, des pièges sont à éviter.
Les types de contrats
Le contrat en capital permet
simplement de bloquer un capital, qui sera reversé à un
bénéficiaire désigné (proche, entreprise de pompes
funèbres) pour le règlement des obsèques. « Ils représentent
la très grande majorité des contrats souscrits mais
n'offrent aucune garantie quant à l'utilisation de ce
capital », prévient Michel Kawnik, président de
l'association française d'information funéraire (Afif).
Le contrat de règlement de prestation d'obsèques à l'avance
prévoit pour sa part le financement et l'organisation des
funérailles. Il s'agit d'un engagement conjoint d'une
société de pompes funèbres et d'une société d'assurances.
« Aucun surcoût ne peut être demandé ", assure Michel
Kawnik. En revanche, il est nécessaire de prendre en compte
l’éventuelle augmentation des tarifs de la société de pompes
funèbres, pour que le capital soit toujours suffisant au
moment du décès. Et quel que soit le type de contrat, l'Afif
conseille aux familles de régler par chèque, uniquement à la
société d'assurances qui va gérer le contrat.
Choisir sa société de pompes funèbres
Les tarifs étant libres, il est
recommandé de comparer avant de sélectionner sa société.
L'Afif préconise de poser quelques questions très simples.
Quel est le montant des honoraires et des démarches de la
société de pompes funèbres pour une inhumation, une
crémation, un rapatriement ? Quel est le premier prix pour
un cercueil ? Quel est le coût pour le corbillard et les
porteurs ainsi que le nombre de porteurs ? « Si la société
n'est pas en mesure de vous répondre immédiatement à ces
questions, vous pouvez l’éliminer ! », lance Michel Kawnik.
Les prestations à éviter
Par ailleurs pour le président de
l'Afif, certaines prestations ne doivent pas être acceptées
dans des contrats obsèques. Tout d'abord, le transfert et le
séjour vers une chambre funéraire privée. « Dans 80 % des
cas, les décès ont lieu dans des centres de soins, qui ont
pour obligation de conserver gratuitement le corps pendant
trois jours en chambre funéraire ou prendre en charge des
frais. Et il est tout à fait possible de garder un défunt au
domicile, dans une maison de retraite ou un Ehpad en attente
de la mise en cercueil » informe Michel Kawnik. Il conseille
aussi de prendre garde à l’intitulé « soins de conservation
et de présentation» : « Il peut s'agir d'injection de
produits formolés, polluants et chers. Il existe d'autres
techniques, la glace carbonique et les équipements
réfrigérants. » Il est recommandé de spécifier en revanche
la prestation de « toilette, habillage, coiffure et
maquillage effectués », pour se prémunir du risque de
retrouver le défunt nu ou simplement couvert d'une alaise
hospitalière. Il faut également être critique quant au choix
du cercueil. Et si le contrat prévoit un cercueil, demander
que vous soit donnée une photo du cercueil avec son nom et
le tampon de l’entreprise.
Blandine Baudier
www.afif.asso.fr
Comment modifier un contrat
Pour tous les contrats souscrits depuis 2004, il est
possible, avant le décès, de modifier ou changer les
produits, services ou la société de pompes funèbres
bénéficiaire.
Il est d'ailleurs fortement
conseillé de régulièrement vérifier son contrat. « Les
prestations et produits peuvent ne plus correspondre à votre
souhait et les dirigeants et propriétaires des pompes
funèbres ont peut-être changé, ca qui peut entrainer des
augmentations de devis ou une modification de la qualité du
service et du respect attendu », note Michel Kawnik qui
rappelle qu'il n'y a aucune obligation de régler ses
obsèques à l'avance: « Cela coûte en moyenne 25 à 30 % de
plus qu'un règlement le jour du décès. » Rien n'empêche de
créditer un livret d'épargne ou un compte bancaire de la
somme équivalente à celle d’un devis…