3 mai 2013 Un décès dans un établissement d'accueil pour personnes âgées peut-il entrainer un transfert en chambre funéraire extérieure aux frais de la famille ? Je crois savoir qu'il existe une loi qui impute aux maisons de retraite et autres Ehpad ne possédant pas de local ad hoc, le coût de séjour du corps d'un résident défunt en chambre funéraire extérieure. Qu'en est-il exactement ? Et quelle solution mettre en œuvre en cas de refus obstiné d'un établissement ? Peut-on aisément refuser le règlement à l'entreprise de pompes funèbres en l'invitant à se tourner vers l'établissement concerné ? J - M. Mauret d'Indre-et-Loire YVES MARY VOUS RÉPOND
Un Ephad est une maison de retraite médicalisée pour
personnes dépendantes et non, au sens juridique du terme, un
établissement de santé. Il est en effet classé parmi les
établissements médicaux-sociaux (art. L312-1 du code de
l'action sociale). De cette distinction découle sinon une
imprécision des règles en cas de décès dans ce type
d'établissement, à tout le moins des situations sujettes à
interprétation. Le domicile du défunt Que la maison de retraite soit
dépourvue (ni chambre mortuaire, ni accord de coopération)
alors s'applique la règle selon laquelle l'établissement
médico-social d'accueil est considéré comme le domicile de
la personne décédée (réponse à une question parlementaire du
2 janvier 2003). Il en résulte que le corps du défunt doit
pouvoir y être conservé. En savoir plus Ne pas confondre « chambre mortuaire »
et « chambre funéraire ».
La première, située dans l'établissement (de santé, de
retraite) où la personne est décédée est un service apporté
par cet établissement. La seconde est un des éléments du service
extérieur des
pompes funèbres, faisant donc partie d'une entreprise privée
ou d'un établissement public (communal, intercommunal) de
pompes funèbres. |