SOS conso le blog de
Rafaele Rivais, journaliste au Monde
17 octobre 2013
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Ce sera bientôt la fête des défunts.
A l'approche du 2 novembre,
nous revenons sur une question qui nous avait souvent été posée,
lorsque nous avions publié cet article de Sosconso intitulé
"crémation : les petites communes doivent avoir leur jardin du
souvenir" dans quelles conditions peut-on disperser des cendres en
mer?
La loi dit que la personne qui se charge des funérailles doit faire
une déclaration à la mairie du lieu de naissance du défunt.
L'identité de ce dernier, ainsi que la date et le lieu de
dispersion de ses cendres sont inscrits sur un registre créé à cet
effet. (Code des collectivités locales, art. L 2223-18-3)
Aucun délai n’a été fixé pour cette déclaration. De nombreux
témoignages montrent qu'elle n'est pas faite systématiquement. |
Une déclaration de dispersion des cendres doit aussi être faite à
la commune du port d’attache du bateau.
En vertu de la réglementation maritime, les cendres doivent êtres
dispersées à plus de 300 mètres de la côte.
Si elles sont contenues dans une urne biodégradable, l'immersion de
cette dernière doit se faire à plus de trois milles (6 km) des côtes
et dans des zones où il n'y a pas de pêche au chalut ou au filet -
pour éviter qu'un engin la remonte ou qu'elle soit rejetée à la côte
avant sa dissolution. "Encore faut-il trouver un
plaisancier qui accepte d'emmener l'urne", indiquait leTélégramme
de Brest, dans un article de 2010 sur la question. "Pour
des marins ou des personnes très proches du milieu de la mer", les
Sauveteurs en mer (SNSM) acceptent de mettre à disposition une
vedette et son équipage. Avec l'essor de la crémation, de nombreuses entreprises
spécialisées dans la dispersion des cendres se sont créées. Leurs
tarifs varient en fonction du temps passé en mer. Compter entre 400
et 450 euros, pour un bateau de huit mètres pouvant accueillir dix
personnes. L'Association
française d'information funéraire (Afif), totalement
indépendante de toute société commerciale, offre à ceux qui ne
peuvent se déplacer le moyen de faire immerger une urne ou de
disperser des cendres cinéraires en mer. Il faut envoyer l'urne en
recommandé à son siège parisien. Elle la fera parvenir à ses
correspondants, près de la mer Méditerranée ou de l'océan Atlantique
. Compter 325 euros pour la dispersion et 360 euros pour
l'immersion. Ses prestations sont effectuées "à
partir de navires homologués par la marine marchande".
Attention, la dispersion des cendres, en dépit de son romantisme,
"n'est pas techniquement aisée",
prévient François Michaud-Nérard, directeur général des services
funéraires ville de Paris, dans son livre une
Révolution rituelle (Editions
de l'Atelier, 2012). Elle est même parfois "assez
peu digne, dans les conditions de vent et de mer de la pointe
bretonne ou de la pleine de mer. Les retours de cendres sur les
proches, à l'occasion d'une risée soudaine, ne sont pas une légende
réservée à la littérature. (...) les traces grisâtres de cendres au
niveau de la ligne de flottaison du bateau ne sont pas non plus du
meilleur effet." Mieux vaut donc disperser les cendres au
niveau de la surface de la mer et à l'abri du vent.
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