LE MUTUALISTE RATP
n° 128
Décès d'un
proche :
Comment organiser les obsèques
Un décès
survenu doit être déclaré dans les 24 heures à la mairie de la commune
où il a eu lieu. Les entreprises de pompes funèbres peuvent être
mandatées pour effectuer cette formalité. Hôpitaux et maisons de
retraite s'en charge gratuitement. Pièces à présenter : certificat
médical constatant le décès, livret de famille ou pièce d'identité du
défunt et justificatif d'identité de la personne déclarante. Il faut
demander au moins une quinzaine de copies de l'acte de décès. Elles
serviront pour les formalités avec de nombreux organismes (sécurité
sociale, caisse de retraite, banque...).
Plusieurs devis Après un décès,
Michel Kawnik, président de l'AFIF (Association française d'information
funéraire) souligne que l'on dispose de 6 jours ouvrables, dimanche et
jours fériés non compris, pour organiser des obsèques. Rien ne presse,
donc. Avant de se déplacer, il conseille d'interroger par téléphone
les entreprises de pompes funèbres : montant des honoraires et des
démarches, premiers prix pour un cercueil équipé (pour une inhumation,
une crémation ou zingué pour un transfert à l'étranger), coût du
corbillard, des porteurs et leur nombre, prix kilométrique (aller
retour) ou fret aérien pour un transport... Si une entreprise refuse de
répondre par téléphone, raccrochez sans hésiter. Une personne amie
moins déstabilisée psychologiquement sera précieuse lors des
entretiens. Demandez des devis écrits à au moins deux entreprises. Et
faites-vous préciser des termes flous comme "organisation du service" ou "hommage
au défunt".
Transport du corps Si le décès a
lieu dans un hôpital, une clinique ou une maison de retraite, la loi
prévoit que le corps pourra être hébergé gratuitement dans sa chambre
mortuaire pendant trois jours. En l'absence d'une telle installation,
c'est à l'établissement de prendre en charge financièrement son
transport et son hébergement pendant les trois jours dans un funérarium
privé. Mais, si le transfert est effectué à la demande de la famille,
c'est elle qui en assume le coût. Cette "subtilité" n'est pas
toujours précisée. Lisez bien l'autorisation de transport avant de
signer et écrivez : "Le transport se fait à la demande du directeur
de l'établissement sans frais pour la famille".
Financer ses obsèques Les frais
d'obsèques peuvent être réglés en utilisant les biens du défunt. Le
maximum de prélèvement autorisé est de 3 049 euros (20 000 F), soit plus
que la moyenne des dépenses habituelles. On peut toujours diriger un
lettre expliquant ses volontés et laisser une somme équivalente à un
devis d'obsèques sur un compte épargne. En outre, différentes
formules des contrats d'assurance prennent en charge le financement
et/ou l'organisation des obsèques. Certaines prestations ayant entraîné
de nombreuses déconvenues pour les familles, l'AFIF recommande de ne
contracter qu'avec une société d'assurance ou un mutuelle. Le mieux
étant d'attendre l'application de la nouvelle loi sur les opérations
funéraires proposées par le sénateur Jean-Pierre Sueur.
La crémation Enfin, moins
coûteuse que l'inhumation, la crémation se développe en France et
concerne actuellement plus de 20 % des décès. Davantage de crématoriums
(une centaine), des raisons socio-économiques comme l'éclatement de la
famille, l'évolution des croyances et... les progrès de l'écologie
expliquent cette croissance. Pour des raisons techniques, un
certificat médical doit attester que la personne ne porte pas de
stimulateur cardiaque. Selon les dernières volontés du défunt, ses
cendres seront, soit dispersées dans "le jardin du souvenir" du
cimetière, soit n'importe où en France (sauf voirie et jardins publics).
Une urne funéraire peut être conservée à domicile. La "dernière
demeure" n'est pas forcément très loin...
Nadine
ALLAIN
L'AFIF (Association d'information Funéraire) est
complètement indépendante et répond gratuitement aux
questions des particuliers. Elle propose des informations
très utiles sur son site web : tarifs de sociétés agrées,
planning des démarches, lettres-types... Tél. : 05 46 43
44 12 - www.afif.asso.fr |
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