AUJOURD'HUI 1er novembre 2004
Assurances. Les Français dont nombreux aujourd'hui à organiser leurs obsèques à l'avance. Une multitude de contrats prévoient désormais d'en régler les moindres détails. Nos conseils pour éviter les pièges. « C'est un marché très porteur » |
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MICHEL KAWNIK, président fondateur de l'Association française d'information funéraire (Afif)* |
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Comment se porte
le marché des contrats obsèques ? Michel Kawnik. C'est un marché très porteur si l'on en croit le nombre d'assureurs et même de banques qui se mettent à proposer des produits sur ce créneau. L'Afif, seul organisme indépendant de tout syndicat, fédération ou entreprise commerciale, a dénombré plus d'une cinquantaine de contrats de base différents. Mais ce chiffre est loin d'être exhaustif, tant il existe de versions optionnelles, sortes de « packages » que propose ces sociétés. Comment s'y reconnaître dans la jungle des contrats dont les noms sont souvent source de confusion ? La meilleure façon de faire le tri, c'est de classer des contrats en trois familles : le simple contrat d'assurance décès qui permet de capitaliser de l'argent qu'on laisse à ses héritiers dans l'espoir qu'ils organisent vos obsèques. Celui qui associe le versement d'un capital et des prestations funéraires. Dans ce type de contrat, des problèmes peuvent survenir lorsque les prestations funéraires ne sont pas garanties qu'à concurrence du montant défini. Or si vingt ans ont passé entre la signature du |
contrat et sa
réalisation, les prix des prestations a pu augmenter. La personne
chargée d'exaucer les dernières volontés du défunt aura alors le
choix entre payer la différence ou diminuer les prestations. Enfin, le
troisième type de contrat regroupe ceux où l'on paye par avance son
enterrement et qui garantit les prestations dans le temps. Faut-il ou non s'assurer pour organiser ses obsèques ? Le meilleur contrat, c'est celui où l'on règle à la souscription et en une fois l'intégralité des versements funéraires que l'on souhaite. Car tant que l'intégralité des versements n'est pas effectuée, l'assureur n'est nullement engagé dans la réalisation des obsèques. C'est pour cette raison qu'il est souvent préférable, lorsqu'on n'a pas de moyens suffisants, d'ouvrir un compte sur livret à la banque et d'épargne à son rythme. Tout en laissant un mot à sa famille en indiquant l'existence de ce pécule et ses dernières volontés en matière de funérailles. Carole Guéchi * Afif, 9, rue Chomel, Paris VII 01.45.44.90.03 ou www.afif.asso.fr |
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LES PIÈGES À ÉVITER |
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Faites jouer la concurrence, les prix pratiqués par les entreprises de pompes funèbres étant libres. D'autant que de grandes disparités existent d'une région à une autre. Relisez précisément votre contrat car selon l'Afif « on relève 30 % d'erreurs (double facturation, mauvaise transcription des devis...) ou des prestations non demandées par le souscripteur mais malgré tout incluses dans les prestations figurant dans le contrat final ». Lorsque vous choisissez un cercueil, un coussin, une pierre tombale... évitez d'indiquer dans le contrat le produit par son nom de modèle. Car le modèle Chambord qui caractérise aujourd'hui un cercueil en chêne pourra bien dans dix ans être le nom d'un autre modèle en « bois de forêt » ! Donnez le double du contrat à un proche qui pourra vérifier, le moment venu, que vos volontés ont été respectées. Certaines prestations sont superflues. A commencer par les frais de thanatopraxie (qui permettent de conserver le corps). En effet : 85 % des personnes décèdent dans un centre de soins (hôpital, clinique...) équipé en chambre froide et qui a l'obligation légale d'héberger le corps durant les trois jours qui suivant le décès. Si la personne décède en maison de retraite, lieu considéré |
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Association Française d'Information Funéraire |