LA
TRIBUNE DE L'ASSURANCE
n°87 - février 2005
L'avis de l'expert |
La liberté du consommateur gravée dans le marbre
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Michel Kawnik,
président et fondateur, en 1992, de l'Association française
d'information funéraire (Afif), dénonce sans relâche «
la prise d'otage dont sont victimes les familles lors du décès d'un des
leurs. »
Satisfait des amendements Sueur qui constituent selon
lui « une suite logique et un complément de la loi de
1993, laquelle mettait un terme au monopole communal en matière
d'obsèques », il ajoute : « les familles acquièrent
de cette façon la liberté de mettre en concurrence différents
prestataires funéraires. Cette liberté qui leur était refusée jusqu'à
maintenant va désormais orienter les prix à la baisse, alors que les
obsèques constituent un poste de dépense important pour les ménages. »
« Le fait de ne pouvoir changer les prestations obsèques incluses
dans un contrat constituait une véritable aberration. En effet, la
souscription a lieu parfois dix ou quinze ans avant les obsèques. Il
n'est pas rare qu'un couple de retraité choisisse de résider au soleil
et bien souvent de s'y faire inhumer. Aujourd'hui, la loi légitime ces
changements. C'est très positif ». Pour conclure, Michel Kawnik
rappelle « qu'en 1992 seuls 3 % des familles obtenaient
un devis obsèques, alors qu'aujourd'hui 65 % d'entre elles ont deux
devis avant de mandater une entreprise. En dix ans, nous sommes passés
de l'ère du silence à celle de l'information. »
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