Ma belle-mère peut décider que mon père sera incinéré, alors qu’il voulait être enterré.
Faux Les volontés (écrites
ou orales) du défunt doivent être respectées. A
défaut, vous pouvez saisir en urgence le tribunal
judiciaire du lieu du décès, qui tranchera.
A noter Quiconque allant à
l’encontre des souhaits du défunt encourt jusqu’à
six mois de prison et 7 500 € d’amende.
Si un testament fixe les modalités des funérailles, il faut absolument le suivre.
Vrai En théorie. Mais, en pratique, il est souvent découvert bien après la fin de la cérémonie. Pour éviter cela, mieux vaut informer vos proches de vos vœux ou les inscrire sur un papier facile à trouver.
Il n’est pas possible de régler les funérailles sur le compte du défunt.
Faux Elles peuvent être payées jusqu’à hauteur de 5 000 € sur le compte du défunt sans possibilité pour la banque de bloquer cet argent. Et s’il n’y a pas assez d’argent ? Sauf exception, c’est aux enfants de solder la note, qu’ils acceptent ou non la succession.
En l’absence de famille, c’est la commune qui se charge de l’organisation des obsèques.
Vrai La municipalité du décès doit organiser des obsèques selon les éven tuelles consignes laissées par le défunt. Et s’il n’a pas d’argent ? Les frais d’obsèques lui incombent également.
Les cendres peuvent être conservées à domicile.
Vrai Mais plus question de
laisser une urne trôner indéfiniment sur la
cheminée. Désormais, les cendres peuvent être
conservées le temps d’être transportées afin
d’être, par exemple, déposées dans un cimetière,
dispersées en pleine nature ou en mer.
A noter On peut continuer à
garder chez soi une urne que l’on détient déjà
depuis plus de quinze ans.
Le délai d’inhumation ou de crémation est de six jours au plus après le décès.
Vrai La loi prévoit six jours
de délai au maximum, dimanche et jours fériés non
compris. Mais des dérogations existent.
L’entreprise des pompes funèbres effectue alors la
demande auprès de la préfecture.
A noter Durant la première
période de Covid-19, les délais ont pu être
allongés jusqu’à vingt et un jours.
Les soins de conservation sont obligatoires pour un enterrement en France.
Faux Ces soins n’ont rien à voir avec la toilette, la coiffure et l’habillage toujours proposés par les pompes funèbres. Ils consistent à injecter de 6 à 10 litres de produits formolés dans le corps du défunt. Attention ! Cette pratique est proscrite par de nombreuses religions.
* Afif : Association française d'information funéraire; Tél. : 05 46 43 44 12. Infos sur afif.asso.fr