Trois questions à...

Michel Kawnik, président de l'association française d'information funéraire et intervenant.

Quel est le but de votre association ?

Créée en 1992, c'est une association indépendante, basée à Paris, qui aide les familles qui perdent
un proche à organiser les obsèques : sélectionner une entreprise de pompes funèbres, expliquer
ce qui est obligatoire ou non, les frais à prévoir...

En France, il y a seulement deux possibilités pour les obsèques, soit la crémation, soit l'inhumation
en cimetière. Ce qui ne convient pas à tout le monde.

Selon vous, les techniques utilisées en France sont-elles polluantes ?

Rien que la technique utilisée pour conserver le corps, la thanatopraxie, en injectant des produits
formolés, pollue. En cas de crémation, ces produits se transforment en dioxine. En cas
d'inhumation, cela pollue les nappes phréatiques. Il y a pourtant d'autres techniques de
conservation par le froid qui existe, moins polluante.

On remarque également que tous les crématoriums ne sont pas équipés de filtres en France, car
l'obligation a été repoussée en 2018. Ce qui provoque des vapeurs de mercure dans l'air... On
pourrait également généraliser le cercueil en carton, et non en bois massif.

Y a-t-il des alternatives à la crémation ou à l'inhumation ?

Oui, il y a de nouvelles techniques utilisées dans d'autres pays, qui sont beaucoup plus
écologiques.
Dans certains états des États-Unis, il existe le processus de la résomation. Il réduit le
corps à l'état de poussière par hydrolyse alcaline. En Suède, il existe la bio-crémation. Elle consiste à surgeler le corps. On le plonge ensuite dans l'azote liquide. Pareil que pour la
résomation, le corps est réduit en poussière biodégradable.

Propos recueillis

Samedi 4 avril, conférence « Pour des obsèques plus écologiques », à 14 h 30, à l'espace René-Cassin, à Argentan. Gratuit.