Une réflexion pour des obsèques plus écologiques
L'association Bio sur Orne, présidée par Beatrice Bouteloup, s'est penchée sur l'aspect écologique du traitement des obsèques, et a, pour cela, fait appel à deux intervenants.
Michel Kawnik, président de l'Association française d'information funéraire et Francis Busigny, Ingénieur Conseil en valorisation soutenable des eaux résiduelles et cycles biodégradables, ont donné des éléments pour changer les façons de faire.
C'est à la suite de la construction d'un crématorium à
Argentan qu'est venue l'idée d'étudier ce projet afin de
trouver des améliorations possibles par des choix
individuels ou collectifs.
Michel Kawnik détaille les
conséquences des deux options actuelles.
"La crémation
génère une importante consommation d'énergie. La combustion
diffuse diverses molécules dont les principales sont des
dioxines et du mercure, car les filtres n'en récupèrent que
50 % environ. La mise en caveau implique le transport de
pierres tombales importées, le traitement du bois des
cercueils et l'injection de formol dans les corps qui sont
des éléments polluants". Le monument funéraire, comme la
thanatopraxie (traitement pour la conservation des corps)
n'a pas un caractère obligatoire, et il existe des cercueils
non traités.
Dans les exemples de mesure collective, un cimetière paysager sans pierre tombale, comme à Niort.
Francis Busigny présente un projet belge d'humusation qui consiste à incorporer le corps enveloppé d'un linceul dans des végétaux déchiquetés, l'ensemble se décomposant en 12 mois environ, seuls les ossements doivent être broyés en fin d'opération. Dans cette formule, les molécules toxiques contenues dans le corps sont dégradées dans le processus de décomposition.
Voilà un problème posé, et un sujet à méditer...