LE MONDE
Cahier ECO&ENTREPRISE
extrait

Samedi 1er - dimanche 2 - lundi 3 novembre 2014

 

Quand les croque-morts font grise mine

DENIS COSNARD

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Un défunt sur trois incinéré

Plusieurs phénomènes pèsent plus durablement. A commencé par la crise, qui incite les clients à se montrer plus regardants. Lors qu'ils négocient leurs prestations, les hommes des pompes funèbres sont évidemment en position de force face à des clients choqués par le décès d'un proche. « Beaucoup en abusent, accuse Michel Kawnik, dont l'Association française d'information funéraire s'est lancée dans une croisade contre ces dérives. Par exemple, on vous pousse à payer des soins de présentation du défunt, qui n'ont rien d'obligatoire, sans vous dire qu'on va injecter des litres de formol. Tout cela pour alourdir la facture de 400 euros... »

Ce déséquilibre a permis à la profession d'augmenter ses prix de 29% en dix ans. Deux fois plus que l'inflation ! En 1993, l'ouverture du marché à la concurrence visait à faire baisser les tarifs. C'est l'inverse qui s'est produit.
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