L'écologie s'immisce dans la crémation et l'inhumation
INFOGRAPHIE - Le développement durable s'invite dans les mœurs, même en matière de fin de vie. L'incinération, qui gagne du terrain, pèse sur l'environnement. Tandis qu'en matière d'inhumation, des alternatives plus vertes se développent.
Alors que le rite funéraire de la crémation a les faveurs de plus de 30% de Français, son impact écologique pose parfois question. En cause? Les différents polluants rejetés dans l'atmosphère par les crematoriums. La combustion du corps et du cercueil génère de nombreuses poussières et émanations toxiques: dioxyne, monoxyde de carbone, oxydes de soufre, oxydes d'azote, acide chlorhydrique, acide sulfurique...L'Association française d'information funéraire (AFIF) précise que l'empreinte écologique de l'incinération s'élève à 160 kg d'émission de gaz à effet de serre, contre 39 kg pour une inhumation.» En revanche, ce rapport s'inverse dans le temps, car après cinquante ans, «la tombe de pleine terre, surveillée, arrosée et entretenue, émettrait 10% de CO2 de plus que la crémation».
«Aucune étude sérieuse n'a été menée pour comparer l'empreinte écologique de l'inhumation et celle de la crémation», rétorque le directeur général des services funéraires de la ville de Paris, François Michaud Nérard. Pour sa part, le président fondateur de l'AFIF, Michel Kawnik, évoque au sujet de la crémation des «risques de santé» sur les riverains avec un rejet atmosphérique de «dioxines, mercure, plomb cadmium et autres métaux lourds»...