En ce jour de la Toussaint, il est de bon ton pour les médias de parler funéraire. Parmi tous ceux là, nous avons choisi deux points sur lesquels nous avons souhaités revenir
Michel Kawnik sur Europe 1
Michel Kawnik était, de 13 H 15 à 13 H 30, l’invité de la tranche info de la station Europe 1. Si vous avez manqué l’émission, vous pourrez l'écouter en replay sur le site de la radio.
Michel Kawnik est bien connu de la profession : pour ou contre, il ne laisse pas indifférent. A Funéraire Info, nous considérons qu’il est un acteur incontournable du secteur, qui mérite d’être attentivement écouté, et parfois contredit.
Cette contradiction se portera sur deux points de l’intervention de Monsieur Kawnik, par ailleurs efficace et pertinente par bien des aspects, et mise en valeur par les questions de son interviewer, Pierre de Vilno, qui sont que le business de la mort est lucratif, et que le prix moyen des obsèques est une invention.
Pour illustrer son propos sur le business de la mort, Michel Kawnik, après s’en être pris à OGF, assène comme une sentence définitive et lapidaire : « Avez-vous déjà vu une entreprise de pompes funèbres déposer son bilan ? » et, dans le studio, manifestement, chacun reconnaitre que non, effectivement. La morale de cette histoire serait donc que les entreprises de pompes funèbres ne font pas faillite tellement ça rapporte d’argent.
Or, et nous nous adressons autant à Monsieur Kawnik qu’à Europe 1, il se trouve que nous en connaissons, nous, des entreprises funéraires en difficulté, voire en faillite, voire qui ont mis la clef sous la porte. Nous tenons, bien entendu, une liste à disposition. Souvent, d’ailleurs, elles ont buté sur des problèmes de concurrence déloyale, dont Monsieur Kawnik reconnaît indirectement l’existence, mais contre lesquels il ne s’est jamais véritablement dressé.
Vient ensuite la seconde assertion, sur le budget moyen des obsèques. Au journaliste qui annonce 3500 euros, sans préciser qu’il s’agit d’un chiffre valable sur les grandes métropoles, la moyenne nationale et provinciale tant plus proche de 2800 euros, Michel Kawnik répond que ce chiffre est faux, et qu’il est uniquement propagé par la profession pour faire grimper le prix des obsèques, qui sont trop chères.
Soit. Sans entrer plus avant dans le débat, nous ferons remarquer à Monsieur Kawnik que, parmi tous les professionnels à s’être penchés sur le site, du métier à ses observateurs, et parfois détracteurs, comme les associations de consommateur, personne ne conteste ce chiffre hormis lui.
Si un professionnel fait correctement son travail, et offre à une famille un choix entre une gamme de cercueils, mettons, de 500 euros à 5000 euros, et que la famille opte pour le plus cher, c’est son choix, et ce serai un jugement de valeurs que de dire qu’elle l’a payé trop cher. A moins de remettre en cause l’honnêteté de tous les professionnels.
Que Monsieur Kawnik, qui nous lit, ne s’offusque pas de cette réponse. D’autant plus que ces passages représentent une fraction de son intervention qui, sur les cercueils en carton, notamment, était passionnante et soulevait des questions loin d’être incongrues.
Simplement, qu’il y voie la lettre ouverte d’un professionnel du funéraire qui, comme lui, a à cœur que notre profession soit totalement honnête et transparente, et qui regrette parfois de voir Michel Kawnik se tromper de combat. Le chantier pour le funéraire est encore vaste, et nous préfèrerions, Monsieur Kawnik, le faire avec vous que sans vous, ou, pire, malgré vous.
Commentaire et droit de réponse de l'AFIF
Bonjour,
J’ai toujours souligné la qualité rédactionnelle de vos articles.
Contrairement à la censure exercée par les autres magazines
professionnels, Funéraire info a le courage de parler de l’AFIF, Association étant considérée comme « atypique » et « gênante » par
une majorité de pompes funèbres, je tiens à vous remercier !
Nul ne peut contester l’indépendance et l’impartialité de cet organisme créé il y a plus de 20 années. Au grand désespoir de certains, les médias apprécient notre existence et relaient nos conseils sans devoir organiser des campagnes dans but de retenir leur attention.
Concernant votre parution, j’ai pris bonne note et je respecte vos
critiques.
Toutefois, je me permets de ne pas considérer comme
négatif – le 2 novembre sur FR3 Lyon à 11h30 – la mise à la
connaissance du public de la dernière acquisition du groupe OGF-PFG
par un homme d’affaires russe…
Je n’ai pas non plus été agressif
contre le Directeur régional de ce même groupe, durant cette même
émission, lorsqu’il a souligné que seule la conservation par le
formol était proposée par les PFG , quelles que soient les
croyances, et que la pose de carboglace, technique de conservation
par le froid, nécessitait une présence toutes les 2 heures pour
renouvellement … (soit 31 déplacements en 72 heures, durée moyenne
communiquée par OG-PFG)
Avec les nouveaux moyens de communication et d’aide, le respect
d’une véritable éthique commerciale sera le meilleur allié pour une
entreprise de pompes funèbres !
Je me réjouis que Funéraire Info
accepte de militer - à l’image de notre association - pour
l’honnêteté et la transparence.
Michel KAWNIK
Président