UFC - QUE CHOISIR
Novembre 2011
Frais de transfert
Au décès d'un de ses pensionnaires, l'EHPAD
du centre hospitalier de Bourg-en-Bresse exigeait le transfert du corps
vers une chambre mortuaire. Et demandait à la famille de payer.
Le 1er décembre 2010, l'administration de la
résidence Emile Pélicand, EHPAD (établissement d'hébergement pour
personnes âgées dépendantes ) au sein du centre hospitalier de Bourg-en
Bresse annonce à Danielle M. le décès de son oncle, dont elle avait la
tutelle. Le lendemain, Danielle M. se rend à l'établissement où on la
presse de désigner une chambre mortuaire. A sa charge, lui apprend-on.
Préoccupée par le deuil elle accepte. L'entreprise de pompes funèbres
lui présente une facture de 642 € et lui fait signer une demande
d'admission, déchargeant la direction de l'hôpital. Au lendemain des
obsèques, Danielle M. se ravise et contacte l'Association française
d'information funéraire (AFIF) ainsi que l'UFC-Que choisir de
Bourg-en-Bresse. Les deux associations lui font la même réponse : la loi
prévoit qu'il appartient à l'hôpital de payer les frais de transfert de
corps. "Un établissement hébergeant des personnes âgées,
rappelle un responsable de l'association, est assimilé au domicile
du résident (réponse à la question écrite n° 01816, JO du Sénat du 8
juillet 2002). En cas de décès, le corps peut y rester jusqu'à
l'inhumation qui doit intervenir dans un délai de six jours maximum. Si
la direction de l'établissement préfère ou propose le transfert du corps
dans une chambre mortuaire, et si l'établissement en est dépourvu, elle
doit prendre en charge les frais de transfert et d'hébergement durant
les trois premiers jours (art. R. 2223-79 du code général des
collectivités territoriales)." Fort de cet argument, Danielle M. a
écrit à la direction du centre hospitalier, qui a procédé au
remboursement des frais engagés. |