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Septembre 2021 n°572

 

L'Ehpad oublie son éthique

Chantal F./75 Paris

Un Ehpad public de Paris, non équipé de chambre froide, laisse la famille payer le transport au funérarium et les trois premiers jours, ce qui doit être à la charge de l'Ehpad. Comment puis-je me défendre, et être aidée maintenant ?

LA REPONSE DE LA REDACTION

Le décès dans une maison de retraite ou un Ehpad s'apparente exactement à un décès à domicile.

Si l'Ehpad n'est pas équipé d'une chambre froide, le corps du défunt peut tout à fait être installé dans sa chambre durant une période maximale de six jours ouvrables (comme pour un décès à domicile) avant les obsèques. Un équipement adapté et des soins de conservation seront alors nécessaires et légitimement facturés à la famille.

L'établissement ne peut donc pas vous imposer un transfert vers une chambre mortuaire extérieure, sauf s'il atteste par écrit qu'il n'a pas pu joindre un proche dans les dix heures suivant le décès. S'il décide de ce transfert ou en convainc la famille, ce sera à lui de l'organiser, et d'en assurer le coût ainsi que celui du séjour.

Michel Kawnik, président de l'Association française d'information funéraire (Afif), alerte : "Certains Ehpad incitent les familles à appeler elles-mêmes les Pompes funèbres pour organiser un transfert. Mais une fois le devis signé, il sera trop tard, la famille devra payer."

Dans ce cas, envoyer un courrier avec AR au directeur de l'établissement le mettant en demeure de rembourser les sommes en question, en lui rappelant vos droits. S'il refuse, vous pourrez vous adresser au médiateur de la consommation auquel tout Ehpad est obligé d'adhérer. Ses coordonnées doivent figurer dans le contrat ou sur son site web.

Plus d'information sur www.afif.asso.frdoit faire en sorte que ça n’arrive pas ».

 
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Association Française d'Information Funéraire