LE COURRIER PICARD
27 octobre 2008
En 3 questions
Les Picards et leurs obsèques
A quelques jours de la
Toussaint, Michel Kawnik, président de l'Association française
d'information funéraire détaille les spécificités locales en matière
d'inhumation. Les Picard sont mieux lotis qu'ailleurs.
1) A l'occasion de
la Toussaint, quels conseils peut-on rappeler pour affronter un décès ?
Le premier conseil systématiquement donné par l'association est de ne
pas se précipiter en cas de décès d'un proche. Il faut mettre en
concurrence les entreprises et obtenir des devis. Si par téléphone, on
refuse de vous donner des informations, passez votre chemin, c'est
mauvais signe. On a déjà vu des professionnels qui vous disent de vous
hâter et de venir avec le livret de famille et le chéquier. Enfin, si un
décès intervient dans un centre de soins, un hôpital, la prise en charge
du corps doit rester gratuite pendant trois jours.
2) Les picards
sont-ils plus exposés aux arnaques ou aux comportements limites de
professionnels ? Dans le Nord de
la France, à partir de l'Oise et de la Somme, il y a toujours eu plus de
concurrence entre les entreprises et donc un meilleur rapport
qualité-prix. Dans le Nord, il y a donc moins de très grosses
entreprises qui arrivent à prendre tout le marché et imposer des
prestations de qualité pas toujours égale ou des choix sur catalogue
unique.
3) Il y aurait donc
une véritable spécificité locale en matière d'obsèques ?
Bien sûr, On ne boit pas, on ne vit pas et on ne fait pas son dernier
voyage de la même façon partout en France. Les professionnels du
funéraire disent de la région Nord-Picardie que les monuments funéraires
se transforment en voiliers au long cours à cause de nombreuses plaques
posées par les proches. En Picardie, on accorde beaucoup d'importance à
ce moment de la vie. C'est une spécificité, de la même façon que dans le
Nord on utilise un chariot là ou, ailleurs, des porteurs familiaux ou
professionnels s'occupent du cercueil
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