20 MINUTES Vendredi 31 octobre 2008
La France est en retard face à la demande de cercueils respectant l'environnement Pas facile de mourir écologique
Pour mourir bio, mieux vaut mourir
ailleurs qu'en France. Face au secteur tout-puissant et historique du
cercueil en bois, La filière des cercueils « verts » peine à convaincre les entreprises. « Il y a un véritable blocage des distributeurs, qui s'explique par un manque à gagner évident entre le bois et le carton », affirme le responsable de l'Afif. Un modèle en carton coûte de 200 euros à 350 euros, contre un minimum de 500 euros pour un premier prix en bois. Principal reproche fait aux cercueils en carton : la cellulose, qui bouche les filtres des cheminées des crématoriums gérés par les pompes funèbres. Une carence française dommageable alors que, selon une étude Sofres de mars, 36 % des familles se disent « sensibles à la protection de l'environnement » dans leur choix funéraire. Face à cette demande, la filière répond pour l'instant pour des cercueils en bois nouvelle génération. A l'image du Choix funéraire, n° 2 des réseaux de pompes funèbres (10 % environ du marché national), qui lance pour la Toussaint un cercueil en bois « éco-conçu », sans solvant, composé de bois issu de forêts « durablement gérées », et de capiton en matière naturelle. Environ 5 % plus cher qu'un cercueil traditionnel, l'éco-conçu « reste un produit marginal mais qui veut répondre aux souhaits écologiques d'une certaine clientèle », explique Le Choix funéraire. Bastien Bonnefous < Reportage précédent Reportage suivant >
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