LES NOUVELLES DE VERSAILLES ET SA RÉGION
1er novembre 2000
TOUSSAINT | |
Pas de crématorium dans les Yvelines |
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Jusqu'en
1996, la crémation fut le privilège du mono- pole des Pompes Funèbres Générales : Résultat, aucune mise en concurrence, prise en otage des familles dans les moments difficiles, tout n'était pas rose dans l'univers impi- toyable du monde funéraire. mais la demande s'intensifiant d'année en année, il y a quinze ans, la crémation représentait seulement 1 % de la totalité des obsèques pour atteindre aujour- d'hui 17 % ( et 25 % dans quelques années), le monopole tomba pour aller le plus souvent dans les mains des communes. |
On dénombre aujourd'hui
76 crématoriums sur la totalité du territoire français mais aucun dans les Yvelines. Arpajon dans le 91, Valenton dans le 94, le Père Lachaise à Paris ou Nanterre dans le 92 sont en effet les seules communes de la région à s'être dotées de centre de crémation. * Sources AFIF
"Association |
Le marché funéraire représente 18 milliards de francs | |
Pompes funèbres : la fin d'un monopole |
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Jusqu'au 1er janvier 1998, on ne pouvait pas
choisir librement l'entreprise qui allait porter en terre ses proches |
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Cela peut paraître
surprenant, mais jusqu'au 1er janvier 1998, les français n'étaient pas libres de choisir celui qui allait les mettre en terre, car depuis 1904, une loi concédait un privi- lège exclusif aux communes dans le domaine funéraire. Aujourd'hui, il est donc pos- sible pour chaque particulier de choisir librement le prestataire qui s'occupera de ses obsèques ou de celles de ses proches. Et c'est le consommateur qui y gagne. Selon l'association fran- çaise d'information funéraire (AFIF), qui se bat depuis des années pour la libération du marché du funéraire, le coût moyen des obsèques aurait baissé de 15 % depuis 1998. «Aujourd'hui, la concurrence est libre. Les prix baissent et, sur- |
tout, les
services
rendus aux familles se multiplient», affirme son président , Michel Kawnick. Si le marché évolue, les menta- lités aussi. «Les clients n'ont plus peur de négocier les prix. Ils le font lorsqu'ils achètent un canapé ; c'est naturel qu'on s'adapte à notre tour», confesse le patron d'une petite entreprise de pompes funèbres. Toujours selon l'AFIF, si seulement 3 % des Français demandaient un devis en 1992, ils sont aujour- d'hui plus de 50 % à le faire. «Il faut en finir avec l'hypocri- sie et le tabou. Perdre un être cher, c'est douloureux. Mais ce n'est pas une raison de se faire arnaquer par des gens qui profitent parfois du désarroi et du chagrin pour vendre leurs produits», insiste M. Kawnik. |
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