Art. L. 2223-1
Chaque commune ou chaque établissement public de coopération
intercommunale compétent en matière de cimetières dispose
d'au moins un cimetière comprenant un terrain consacré à
l'inhumation des morts et, dans les communes de 2 000 habitants
et plus ou les établissements publics de coopération
intercommunale de 2 000 habitants et plus compétents en matière
de cimetières, d'au moins un site cinéraire destiné à
l'accueil des cendres des personnes décédées dont le corps a
donné lieu à crémation.
Nota :
L'article L. 2223-1 entre en vigueur le premier jour de la cinquième année
suivant la publication de la présente loi (loi N° 2008-1350 du 19 décembre
2008 art. 22)
Art. L. 2223-2
Le terrain consacré à l'inhumation des morts
est cinq fois plus étendu que l'espace nécessaire pour y déposer
le nombre présumé des morts qui peuvent y être enterrés
chaque année.
Le site cinéraire destiné à l'accueil des cendres des
personnes décédées dont le corps a donné lieu à crémation
comprend un espace aménagé pour leur dispersion et doté d'un
équipement mentionnant l'identité des défunts, ainsi qu'un
columbarium ou des espaces concédés pour l'inhumation des
urnes. Art. L. 2223-3
Le terrain consacré à l'inhumation des morts
est cinq fois plus étendu que l'espace nécessaire pour y déposer
le nombre présumé des morts qui peuvent y être enterrés
chaque année.
La sépulture dans un cimetière d'une commune est
due : 1° Aux personnes décédées sur son territoire, quel que soit leur
domicile ; 2° Aux personnes domiciliées sur son territoire, alors même
qu'elles seraient décédées dans une autre commune ; 3° Aux personnes non
domiciliées dans la commune mais qui y ont droit à une sépulture de famille
; 4° Aux Français établis hors de France n'ayant pas une sépulture de
famille dans la commune et qui sont inscrits sur la liste électorale de
celle-ci. Art. L. 2223-18-1
Après la crémation, les cendres sont pulvérisées
et recueillies dans une urne cinéraire munie extérieurement
d'une plaque portant l'identité du défunt et le nom du crématorium.
Dans l'attente d'une décision relative à la destination des
cendres, l'urne cinéraire est conservée au crématorium
pendant une période qui ne peut excéder un an. A la demande de
la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles,
l'urne peut être conservée, dans les mêmes conditions, dans
un lieu de culte, avec l'accord de l'association chargée de
l'exercice du culte.
Au terme de ce délai et en l'absence de décision de la
personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles, les
cendres sont dispersées dans l'espace aménagé à cet effet du
cimetière de la commune du lieu du décès ou dans l'espace le
plus proche aménagé à cet effet visé à l'article L.
2223-18-2.
Art. L. 2223-18-2
A la demande de la personne ayant qualité
pour pourvoir aux funérailles, les cendres sont en leur totalité
:
- soit conservées dans l'urne cinéraire, qui peut être
inhumée dans une sépulture ou déposée dans une case de
columbarium ou scellée sur un monument funéraire à l'intérieur
d'un cimetière ou d'un site cinéraire visé à l'article L.
2223-40 ;
- soit dispersées dans un espace aménagé à cet
effet d'un cimetière ou d'un site cinéraire visé à l'article
L. 2223-40 ;
- soit dispersées en pleine nature, sauf sur les voies
publiques.
Art. L. 2223-18-3
En cas de dispersion des cendres en pleine
nature, la personne ayant qualité pour pourvoir aux funérailles
en fait la déclaration à la mairie de la commune du lieu de
naissance du défunt. L'identité du défunt ainsi que la date et
le lieu de dispersion de ses cendres sont inscrits sur un
registre créé à cet effet.
Art. L. 2223-18-4
Le fait de créer, de posséder, d'utiliser
ou de gérer, à titre onéreux ou gratuit, tout lieu collectif,
en dehors d'un cimetière public ou d'un lieu de dépôt ou de sépulture
autorisé, destiné au dépôt temporaire ou définitif des
urnes ou à la dispersion des cendres, en violation du présent
code est puni d'une amende de 15 000 € par infraction. Ces
dispositions ne sont pas applicables aux sites cinéraires créés
avant le 31 juillet 2005.
Art. L. 2223-40
Les communes et les établissements publics
de coopération intercommunale sont seuls compétents pour créer
et gérer les crématoriums et les sites cinéraires. Les crématoriums
et les sites cinéraires qui leur sont contigus peuvent être gérés
directement ou par voie de gestion déléguée. Les sites cinéraires
inclus dans le périmètre d'un cimetière ou qui ne sont pas
contigus à un crématorium doivent être gérés directement.
Lorsqu'un site cinéraire contigu d'un crématorium fait
l'objet d'une délégation de service public, le terrain sur
lequel il est implanté et les équipements qu'il comporte font
l'objet d'une clause de retour à la commune ou à l'établissement
public de coopération intercommunale au terme de la délégation.
Toute création ou extension de crématorium ne peut avoir
lieu sans l'autorisation du représentant de l'Etat dans le département,
accordée après une enquête publique conduite selon les
modalités prévues aux articles L. 123-1 à L. 123-16 du code
de l'environnement et un avis de la commission départementale
compétente en matière d'environnement, de risques sanitaires
et technologiques.
Article R. 2213-34
La crémation est autorisée par le maire de la commune du lieu de décès ou, s'il y a eu
transport du corps, du lieu de la mise en bière.
Cette autorisation est accordée sur les justifications suivantes :
1° L'expression écrite des dernières volontés du défunt ou, à défaut, la demande de
toute personne qui a la qualité pour pourvoir aux funérailles et justifie de son état civil et de son
domicile;
2° Un certificat du médecin chargé par l'officier d'état civil de s'assurer du décès
et affirmant qui celui-ci ne pose pas de problème médico-légal;
3° Le cas échéant, l'attestation du médecin ou du thanatopracteur prévue au
troisième alinéa de l'article R. 2213 - 15.
Lorsque le décès pose un problème médico-légal, la crémation ne peut avoir lieu
qu'après l'autorisation du parquet qui peut subordonner celle-ci à une autopsie
préalable, effectuée par un médecin légiste choisi sur la liste des experts et aux
frais de la famille.
Lorsque le décès a lieu à l'étranger, la crémation est autorisée par le maire de la
commune où elle est pratiquée. L'autorisation de transport de corps prévue par un
arrangement international tient lieu, dans ce cas, de certificat du médecin.
Article R. 2213-35
La crémation a lieu :
- lorsque le décès s'est produit en France, 24 heures au moins et six jours au plus
après le décès;
- lorsque le décès a eu lieu à l'étranger ou dans un territoire d'outre mer, six jours
au plus après l'entrée du corps en France.
Les dimanches et jours fériés ne sont pas compris dans le calcul de ces délais.
Des dérogations aux délais prévus au premier alinéa peuvent être accordées, en
raison de circonstances particulières, par le préfet du département du lieu du décès
ou de la crémation, lequel prescrit éventuellement toutes dispositions nécessaires.
Article R. 2213-36
Lorsque la crémation est faite dans une commune autre que celle où a été effectuée la
fermeture du cercueil, l'autorisation de transport du corps est produite au maire de la
commune du lieu de la crémation.
Article R. 2213-37
La crémation des restes des corps exhumés est autorisée, à la demande du plus proche
parent, par le maire de la commune du lieu d'exhumation.
Article R. 2213-38
Aussitôt après la crémation, les cendres sont pulvérisées et recueillies dans une
urne cinéraire munie extérieurement d'une plaque portant l'identité du défunt et le
nom du crématorium.
Article R. 2213-39
Après la crémation d'un corps, l'urne prévue à l'article R. 2213-38 est
remise à toute personne qui a qualité pour pourvoir aux funérailles.
A la demande de cette personne qui justifie de son identité et de son
domicile, soit l'urne est inhumée dans une sépulture, déposée dans une
case de columbarium ou scellée sur un monument funéraire à l'intérieur
d'un cimetière ou d'un site cinéraire prévu à l'article L. 2223-40, soit
les cendres sont dispersées dans le lieu spécialement affecté à cet
effet prévu à l'article R. 2223-9 ou un espace aménagé à cet effet d'un
site cinéraire. Le dépôt ou l'inhumation de l'urne ou la dispersion des
cendres dans un cimetière ou dans un site cinéraire sont effectués après
autorisation du maire.
Toutefois, si telle est la volonté exprimée par le défunt, soit l'urne
est déposée ou inhumée dans une propriété privée, soit les cendres
sont dispersées en pleine nature, sans pouvoir l'être sur les voies
publiques. Le dépôt ou l'inhumation de l'urne ou la dispersion des cendres
sont effectués après déclaration auprès du maire de la commune du lieu
de dépôt, d'inhumation de l'urne ou de la dispersion des cendres.
Art. R. 2213-39-1
Lorsqu'il est mis fin au dépôt ou à l'inhumation de l'urne dans une
propriété privée, la personne qui en est dépositaire doit se conformer
aux dispositions du deuxième alinéa de l'article R. 2213-39.
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