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FEMME ACTUELLE 24 octobre 2025 |
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Crémation : où peut-on disperser les cendres d'un défunt ? Les règles à connaître
Par Hélène Guinhut
De plus en plus de Français choisissent la crémation, une pratique funéraire aujourd’hui largement répandue pour des raisons à la fois philosophiques, écologiques et économiques. Comme l’inhumation, elle doit être réalisée dans les 14 jours suivant le décès. Ce choix implique toutefois certaines règles précises concernant la préparation du corps, les objets autorisés dans le cercueil et le devenir des cendres après la cérémonie.
44%, c’est
la proportion de crémations en France, contre 1% en 1980. Quelles précautions faut-il prendre avant une crémation ? Les piles au lithium présentant un risque d’explosion, les stimulateurs cardiaques doivent être retirés.
Si le défunt porte une prothèse,
celle-ci sera récupérée lors du tamisage des cendres. Les matières
polluantes, comme les chaussures en caoutchouc ou les vêtements
synthétiques, sont proscrits.
Comptez entre 3.000€ et 5.000€. Le prix étant libre, il est
recommandé de comparer les prix entre différentes entreprises de pompes
funèbres. Où peut-on déposer ou disperser les cendres après la crémation ? Après la cérémonie, les cendres peuvent être répandues dans le jardin du souvenir du crématorium ou récupérées par la famille dans une urne cinéraire, qui peuvent le déposer dans un caveau ou scellé sur un monument funéraire ou tout autre choix. Son transport ne nécessitant aucune autorisation, il est possible de voyager avec. Toutefois pour sortir du territoire métropolitain ou d’outre-mer, vous devez recueillir l’autorisation du Préfet. Si vous prenez l’avion, vérifiez si la compagnie aérienne accepte le transport en cabine et demandez au consulat ou l’ambassade du pays les autorisations nécessaires. Ce qui est autorisé. La dispersion peut se faire librement en pleine nature ou en mer, à l’exception de la voie publique, des jardins publics et les cours d’eau aux rives aménagées. En mer, il est possible d’immerger une urne biodégradable au large, soit à 5 km des côtes, ou de répandre les cendres au-delà des 300 premiers mètres. La dispersion doit ensuite être déclarée à la mairie de naissance du défunt pour des raisons de traçabilité. Ce qui est interdit. Vous ne pouvez pas disperser les cendres sur la voie publique, dans des jardins publics ou des cours d’eau aux rives aménagées. Depuis 2008, il est interdit de conserver une urne chez soi, ni de l’enterrer dans un terrain privé sans avoir obtenu une autorisation de la préfecture, qui créera une servitude perpétuelle, donnant accès à la propriété aux héritiers du défunt.
A savoir : la
famille doit choisir la destination des cendres dans l’année qui suit la
crémation . A défaut, la commune décidera, généralement pour le jardin
du souvenir du cimetière communal.
Merci à Michel KAWNIK, président de l’association française
d’information funéraire. Une mine d’informations sur www.afif.asso.fr
Foire aux questions
1. Est-ce que la crémation est moins coûteuse que l’inhumation ?Oui, bien que cela dépende de la destination des cendres, la crémation peut être moins onéreuse que l’inhumation.
2. Quelles sont les démarches et le délai légal pour effectuer une crémation en France ?La crémation doit avoir lieu entre un délai minimum (24 h) et maximum (14 jours) après le décès, sauf cas particuliers.
3. Que peut-on faire des cendres après la crémation ?Les cendres peuvent être dispersées, déposées ou inhumées sous conditions légales — elles ne peuvent pas simplement être conservées à domicile.
4. Le cercueil est-il obligatoire pour une crémation ?Oui — même pour une crémation, un cercueil est requis et doit respecter certaines normes.
5. Peut-on disperser les cendres en pleine nature ou dans la mer ?Oui, sous conditions légales (déclaration, lieu non public, etc.). |