Femme Actuelle Le MAG
Frais d’obsèques : nos conseils pour
éviter les arnaques
Prix trop élevé, manque de
transparence... Les entreprises funéraires sont régulièrement
pointées du doigt pour leurs pratiques douteuses, profitant d’un
moment de faiblesse des familles pour facturer des prestations
chères ou proposer des options inutiles. La DGCCRF, qui vient de
présenter son bilan 2018, pointe des anomalies dans deux tiers des
600 entreprises de pompes funèbres qu’elle a contrôlées ! Le devis, étape incontournable Prenez le temps de comparer deux ou trois agences (vous
disposez de six jours ouvrés pour vous organiser). Demandez un devis
écrit, détaillé et standardisé. C’est gratuit. Ce document doit
faire apparaître clairement les prestations courantes, celles qui
sont optionnelles et celles qui sont effectuées par une entreprise
tierce. Sachez que les prestations obligatoires en l’état actuel de
la législation sont : le cercueil avec quatre poignées (à
l’exclusion de ses accessoires), la plaque d’identité, l’opération
d’inhumation ou de crémation, le cendrier cinéraire. L’arnaque la plus courante : facturer des prestations
optionnelles en les faisant passer pour obligatoires.
Sachez que le transfert du corps du défunt vers une chambre
funéraire n’est jamais obligatoire. On peut le conserver à domicile.
Si le décès survient à l’hôpital ou en maison de retraite, ces
établissements peuvent le conserver gratuitement pendant trois
jours**. Or, ils insistent souvent pour que vous transfériez le
corps – à vos frais – le plus rapidement possible. Ne vous laissez
pas faire ! Par ailleurs, les sociétés funéraires incitent trop
souvent à souscrire à une préparation du corps (la thanatopraxie),
qui consiste en une injection de formol pour le conserver. Or elle
n’a - là encore - aucun caractère obligatoire.
Si le défunt avait souscrit un contrat obsèques (comme un
quart des plus de 60 ans), ne le mentionnez pas tout de suite ou
restez flou sur le sujet pour ne pas tenter l’entreprise de pompes
funèbres de gonfler ses prix, une pratique frauduleuse courante.
Cette assurance, souscrite auprès d’une banque, d’un assureur ou
d’un opérateur de pompes funèbres, prévoit soit le versement d’un
capital ou l’organisation complète des funérailles (il faut alors
s’assurer que les prestations correspondent au contrat). Pour couvrir les frais funéraires, pensez aussi à
interroger la mutuelle du défunt (certains contrats les couvrent,
voire pratiquent le tiers payant auprès des pompes funèbres). Sinon,
demandez à les prélever sur le compte bancaire du défunt : c’est
possible jusqu’à 5 000 euros, sachant que les livrets d’épargne
peuvent être utilisés (mais pas l’assurance-vie ou les autres
placements). Si vous êtes perdu, appelez l’Association française
d’information funéraire (tel. : 05 46 43 44 12) ou rendez-vous sur
leur site :
https://www.afif.asso.fr ** Note de l’AFIF : l’hébergement lors d’un décès en maison de retraite - domicile de la personne défunte – n’est pas limité qu'aux 3 premiers jours. Le corps peut rester dans la chambre de l'EHPAD jusque la mise en cercueil et le départ du convoi pour les funérailles. |
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