Femme Actuelle Le MAG

26 mars 2019

 

Frais d’obsèques : nos conseils pour éviter les arnaques

 

Prix trop élevé, manque de transparence... Les entreprises funéraires sont régulièrement pointées du doigt pour leurs pratiques douteuses, profitant d’un moment de faiblesse des familles pour facturer des prestations chères ou proposer des options inutiles. La DGCCRF, qui vient de présenter son bilan 2018, pointe des anomalies dans deux tiers des 600 entreprises de pompes funèbres qu’elle a contrôlées !

 

Le devis, étape incontournable

Prenez le temps de comparer deux ou trois agences (vous disposez de six jours ouvrés pour vous organiser). Demandez un devis écrit, détaillé et standardisé. C’est gratuit. Ce document doit faire apparaître clairement les prestations courantes, celles qui sont optionnelles et celles qui sont effectuées par une entreprise tierce. Sachez que les prestations obligatoires en l’état actuel de la législation sont : le cercueil avec quatre poignées (à l’exclusion de ses accessoires), la plaque d’identité, l’opération d’inhumation ou de crémation, le cendrier cinéraire.

L’arnaque la plus courante : facturer des prestations optionnelles en les faisant passer pour obligatoires.

Transport et conservation du corps ; bon à savoir

Sachez que le transfert du corps du défunt vers une chambre funéraire n’est jamais obligatoire. On peut le conserver à domicile. Si le décès survient à l’hôpital ou en maison de retraite, ces établissements peuvent le conserver gratuitement pendant trois jours**. Or, ils insistent souvent pour que vous transfériez le corps – à vos frais – le plus rapidement possible. Ne vous laissez pas faire ! Par ailleurs, les sociétés funéraires incitent trop souvent à souscrire à une préparation du corps (la thanatopraxie), qui consiste en une injection de formol pour le conserver. Or elle n’a - là encore - aucun caractère obligatoire.

Financer les obsèques

Si le défunt avait souscrit un contrat obsèques (comme un quart des plus de 60 ans), ne le mentionnez pas tout de suite ou restez flou sur le sujet pour ne pas tenter l’entreprise de pompes funèbres de gonfler ses prix, une pratique frauduleuse courante. Cette assurance, souscrite auprès d’une banque, d’un assureur ou d’un opérateur de pompes funèbres, prévoit soit le versement d’un capital ou l’organisation complète des funérailles (il faut alors s’assurer que les prestations correspondent au contrat).

Pour couvrir les frais funéraires, pensez aussi à interroger la mutuelle du défunt (certains contrats les couvrent, voire pratiquent le tiers payant auprès des pompes funèbres). Sinon, demandez à les prélever sur le compte bancaire du défunt : c’est possible jusqu’à 5 000 euros, sachant que les livrets d’épargne peuvent être utilisés (mais pas l’assurance-vie ou les autres placements).

Si vous êtes perdu, appelez l’Association française d’information funéraire (tel. : 05 46 43 44 12) ou rendez-vous sur leur site : https://www.afif.asso.fr

** Note de l’AFIF : l’hébergement lors d’un décès en maison de retraite - domicile de la personne défunte – n’est pas limité qu'aux 3 premiers jours. Le corps peut rester dans la chambre de l'EHPAD jusque la mise en cercueil et le départ du convoi pour les funérailles.

 

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Association Française d'Information Funéraire