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Crémation : non ce n’est pas forcément écolo !
Mais l’étude ne balaie pas tous les enjeuxQuid des soins à base de formol – ou formaldéhyde, cancérogène avéré chez l’homme – utilisés pour conserver les corps ? Ou des métaux lourds s’accumulant toute la vie dans les organismes ? D’après le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique, les crématoriums représentent 4,3 % des émissions de mercure en France métropolitaine en 2016. « Depuis début 2018, tous doivent être équipés de filtres, mais il est vrai que certains ne respectent pas encore l’obligation », concède la Fédération française de crémation.
L'inhumation serait-elle préférable ? Là aussi, les études manquent. « Les métaux lourds et le formol libérés par la dégradation des corps polluent les nappes phréatiques », pointe Michel Kawnik, président de l’Association française d’information funéraire. Cependant, de nombreuses initiatives écologiques émergent dans l’ensemble du secteur : cercueils en carton, cimetières sans pesticide ni formol, parcs funéraires, récupération de l’énergie des crématoriums pour le chauffage… Représentant 37 % des obsèques, la crémation, autorisée en France en
1887 mais interdite par la religion catholique jusqu’en 1963, gagne
du terrain sur l’inhumation : 24 % des Français l’envisageraient
pour des raisons écologiques. Association Française d'Information Funéraire www.afif.asso.fr - 05 46 43 44 12 |
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