Les
tarifs des concessions funéraires, réactualisés chaque année
en conseil municipal, varient d’une ville à une autre. Ils
peuvent aller du simple au quadruple. Pour vous y retrouver,
nous sommes allés à la pêche aux informations dans une
quinzaine de villes de la
métropole.
1. Qui fixe les prix ?
En cas de décès d’un proche, hormis l’organisation des obsèques, il convient d’acheter (l’usage et non le terrain) sa dernière demeure. Les tarifs des concessions funéraires dans les cimetières communaux sont laissés à la discrétion des municipalités. Ce qui explique les disparités qui peuvent apparaitre sur un même territoire. Chaque année, les prix sont votés en conseil municipal. À Comines par exemple, il n’y a pas eu de revalorisation des tarifs depuis 2009. En revanche à Roubaix, les tarifs de 2014 ont légèrement augmenté par rapport à ceux de 2013. Plus 6 euros pour la concession de trente ans.
Comment sont fixés les prix ? Selon Michel Kawnik, président fondateur de l’Association française d’information funéraire (AFIF), plusieurs paramètres peuvent entrer en compte. Premier facteur : la saturation. « Moins il y a de place, plus la concession coûtera cher. » Deuxième facteur : le coût du terrain. « Le prix de l’immobilier au mètre carré peut jouer sur le montant d’une concession. » Acheter une concession dans une grande ville coûte a priori plus cher que dans un village. Ainsi, une concession trentenaire, pleine terre, à Roubaix, coûte plus cher qu’à Lys-lez-Lannoy (542 € contre 327 €). Il existe néanmoins des exceptions. À Lille, par exemple « le bail » de 30 ans coûte 400 €. Un troisième facteur pourrait être ajouté à cette liste : la crise. En ces temps de rigueur, la quête de nouveaux subsides est plus que jamais d’actualité.
2. Se faire inhumer à Roubaix coûte quatre fois plus cher qu’à Roncq
Prenons le cas d’une concession pleine terre de quinze ans. Avec 67,08 € (les deux mètres carrés), Roncq est la moins chère des communes. Ensuite, l’écart se creuse : Comines (121,52 €),Wattrelos (196 €), Croix (202 €), Tourcoing (204,20 €) ou encore Leers (206 €). Dans la fourchette haute, on retrouve la ville de Wasquehal (269,20 €) ou encore Roubaix (271 €). Se faire inhumer à Halluin coûte quatre fois plus cher qu’à Roncq. Compter 285 € pour une concession de quinze ans. « Depuis 2008, cette concession n’a pris que de 26 €,justifie-t-on en mairie. Cette hausse est liée à l’augmentation du coût de la vie. » À titre de comparaison, la même concession à Lille coûte 160 €. Un tarif élevé pour Halluin que la ville relativise en mettant en avant un tarif de 125 € pour les cavurnes (urne enterrée). À Linselles, en revanche, pas de concession de quinze ans. La durée minimum est de trente ans (209,10 €).
3. Columbarium : plus cher ou pas ?
Si disperser les cendres du défunt dans un jardin du souvenir ou dans la nature est un choix économique, le columbarium l’est nettement moins. La concession d’une case coûte-t-elle moins cher que la concession de terrain ? Tout dépend de la commune. À Roubaix, on a choisi d’uniformiser les prix : 271 € pour quinze ans. À Comines, à quelques centimes près, c’est la même chose (122,45 € le columbarium deux places contre 121,52 € la concession funéraire simple sans caveau). À Tourcoing, la case coûte environ 50 € de plus (plaque comprise). Même différentiel à Wattrelos. En revanche, le choix du columbarium est plus avantageux à Lys-Lez-Lannoy (176 € contre 195 € en pleine terre) par exemple ou encore à Neuville-en-Ferrain (153,52 € contre 233,13 € pleine terre). Acheter une concession n’est pas tout. Des frais s’ajoutent en fonction du type de concession choisie (taxe de dépôt, droit d’inhumation, nombre de places, etc.). Les tarifs là aussi varient selon les villes.