Le devenir des comptes bancaires
Les comptes
personnels :
Ils sont bloqués jusqu'au moment où la banque reçoit une
instruction du notaire et des héritiers.
Si le solde du compte est inférieur à 5 000 € et que la succession ne
comporte pas de bien immobilier, un héritier peut clôturer seul le compte.
Sinon, un acte
de notoriété est obligatoire. Ce document établi par un notaire permet
d'identifier tous les héritiers et de préciser leur lien de parenté avec le
défunt. Il devra être
transmis à la banque pour fermer le compte.
Les comptes
joints :
Ils continuent de fonctionner sous la signature du survivant si
ceux-ci sont libellés «Monsieur ou Madame» et non «Monsieur et Madame».
Généralement, la moitié du solde du compte au moment du décès est supposée
appartenir au défunt, l'autre moitié sera intégrée dans la succession
(article 753 du Code Général des Impôts).
Cette présomption d'égalité peut être contestée par le survivant ou les
héritiers en démontrant l'appartenance exclusive de ces fonds. De la même
manière, le fisc peut établir que ce compte joint a été alimenté pour sa
totalité ou très majoritairement par le défunt et ainsi réintégrer ces fonds
dans l'actif successoral.
L'acte de décès
L’acte de
décès doit énoncer (article 79 du code civil) :
- Le jour, l’heure et le lieu du décès,
- Les prénoms, nom, date et lieu de naissance, profession et domicile de
la personne décédée,
- Les prénoms, noms, professions et domiciles de ses père et mère,
- Les prénoms et nom de l’autre époux, même en cas de veuvage ou de
divorce en cas de conjoint(e)s successifs, seul le(la) dernier(ère) est
mentionné(e)
- Les prénoms, nom, âge, profession et domicile de la personne qui fait la
déclaration et, s’il y a lieu, son degré de parenté avec le défunt.
L’acte de décès ne comporte aucune mention des circonstances et de la
cause de la mort. Il est signé par l’officier d’état civil qui l’a établi
et la personne qui a déclaré le décès.
L'acte de décès qui sera transcrit sur les registres d’état civil de la
mairie du lieu de décès.
L’officier
d’état civil qui a établi l’acte de décès doit adresser, dans les 3 jours
suivant la déclaration, un avis de mention à la mairie du lieu de
naissance du défunt afin le décès soit transcrit sur les registres d’état
civil, en marge de l’acte de naissance.
Lorsque le décès s’est produit en dehors de la commune du domicile du
défunt, l’officier d’état civil doit transmettre, dans les plus brefs
délais, une copie de l’acte de décès à la mairie du dernier lieu de
domicile du défunt.
S’il est
présenté à l’officier d’état civil, le livret de famille sera mis à jour,
avec indication de la date et du lieu du décès.
Obtention d'une copie de l'acte de décès
Toute personne peut en faire la demande, même
si elle n'a pas de lien de parenté avec le défunt. Sa remise sur place est
immédiate et gratuite.
Lorsque la demande est faite par correspondance :
- Préciser le nom et prénom(s) du défunt, la date du décès,
- Joindre à votre envoi une enveloppe timbrée avec vos coordonnées (nom et
adresse).
Acte effectué sans frais, compter une semaine de délai pour le retour.
Si la personne est
née en France métropolitaine :
S'adresser à la mairie du
lieu de naissance |
Si la personne est
née dans un département ou un territoire d'Outre-Mer :
S'adresser à la mairie du
lieu de naissance |
soit au |
|
|
Ministère des DOM-TOM |
|
Service de l'Etat-Civil |
|
27, rue Oudinot 75700 PARIS |
|
Tél. : 01 53 69 20 00 |
Si cette personne est
née à l'étranger :
S'adresser au
Ministère des Affaires Etrangères |
|
Sous-Direction de
l'Etat-Civil |
|
5 et 6, boulevard Barthou
44035 NANTES cedex |
|
Tél. : 02 51 77 30 30 |
Si cette personne
n'avait pas la nationalité française :
S'adresser à l'organisme où
l'acte de décès a été dressé. |
Si cette personne n'avait pas la
nationalité française et est décédée à l'étranger :
S'adresser au consulat du
pays (ou de la ville du lieu du décès)
Obtention d'un acte international |
Actes pour le décès
d'un nouveau-né
Décès d’un enfant né vivant et « viable »
Lorsqu'un enfant est décédé avant même que sa naissance n’ait
été déclarée à l’état civil (dans les 3 jours qui suivent l'accouchement),
l'officier d'état civil va dresser à la fois un acte de naissance et un
acte de décès, sur production d’un certificat médical précisant les jours
et heures de sa naissance et de son décès et indiquant également que
l’enfant est né vivant et viable.
Décès d’un enfant né vivant mais
« non
viable »
Lorsqu'un enfant naît vivant, mais n'est pas viable (né
avant 22 semaines d’aménorrhée ou qu’il n’a pas
atteint un poids d’au moins 500 grammes) l’officier d'état civil de la commune où l’accouchement a eu lieu,
établit alors un « acte d’enfant sans vie ». Les parents ont la
possibilité de donner un prénom à leur enfant et d’apposer les
informations relatives à l’enfant sur le livret de famille, avec la
mention « sans vie ».
Enfant mort-né
Deux cas doivent être distingués :
-
Soit
l’enfant mort était viable (la
durée de gestation avait dépassé 22 semaines
d’aménorrhée ou il avait un poids d’au moins 500 grammes),
il pourra être dressé un « acte d’enfant sans vie ».
-
Soit
l’enfant mort n’était pas viable, aucun acte ne pourra alors être dressé.
Obtention d'une
copie de l'acte de mariage
Celle-ci est exigée par certaines caisses et doit être
jointe à la correspondance.
Si le mariage a été célébré en
France :
S'adresser à la mairie du
lieu du mariage. |
Si le mariage de français a été
célébré dans un département ou un territoire d'Outre-Mer :
S'adresser au Ministère des
DOM-TOM |
|
Service de l'Etat-Civil |
|
27, rue Oudinot 75700 PARIS |
|
Tél. : 01 53 69 20 00 |
Si le mariage de français a été
célébré à l'étranger :
S'adresser au
Ministère des Affaires Etrangères |
|
Sous-Direction de
l'Etat-Civil |
|
5 et 6, boulevard Barthou
44035 NANTES cedex |
|
Tél. : 02 51 77 30 30 |
Si c'est un mariage de personnes
étrangères célébré à l'étranger :
S'adresser au consulat du
pays (ou de la ville du lieu du décès)
Obtention d'un acte international |
Cas
d'incertitude sur le décès d'une personne (disparition, absence)
La loi n° 77-1447 du 28 décembre 1977 permet de faire
reconnaître le décès présumé d'une personne.
La constatation d'absence comprend deux phases : "la présomption
d'absence" puis "la déclaration d'absence"
- La présomption
d'absence
Demande à effectuer auprès du juge des tutelles du tribunal d'instance
afin que soit constaté cette absence. Cette procédure permet de ramener
la période de "présomption d'absence" de 20 ans à 10 ans et d'organiser
la gestion des biens de la personne absente.
Après constat du juge, la "présomption d'absence" sera mentionnée au
répertoire civil et en marge de l'acte de naissance de l'intéressé.
La présomption d'absence prend fin soit par la réapparition ou l'envoi
de ses nouvelles, soit par la preuve apportée de son décès.
- La déclaration
d'absence
Demande effectuée par toute personne ainsi que par le ministère
public.
La demande de "déclaration d'absence" ne peut intervenir qu'après
l'expiration d'un délai de
- 10 années après le jugement qui constate la présomption d'absence.
- 20 ans depuis les dernières nouvelles de la personne (si non
constatation judiciaire de présomption d'absence)
Le jugement déclaratif d'absence est rendu un an au moins après
publication des extraits de requêtes dans des journaux.
Le jugement définitif est transcrit sur le registre des décès du lieu
du domicile et en marge de son acte de naissance.
Pour toute aide concernant les problèmes notariaux ou de succession,
contacter les services d'information de votre mairie ou votre notaire.
Les recette des impôts
ont aussi la mission d'aider et de renseigner tout contribuable |
Informations données
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