ESCROQUERIE Trop
souvent, en effet, les so- ciétés
de pompes funèbres
pro- fitent du tabou
qui entoure la mort pour
entretenir le flou. <<
Elles commencent toujours par dire
"Ne parlons pas d'argent" et
font preuve d'une grande mauvaise
foi lorsqu'on leur demande leurs ta-
rifs, prétextant de la complexité du
service, du fait qu'aucune obsèque
n'est identique. Les familles doivent
s'informer, démythifier les pompes
funèbres, simples société de service
susceptibles d'être mises en concur- rence >>,
selon Michel Kawnick, fondateur
en 1992 de l'Association française
d'information funéraire
(AFIF), dont le
serveur Minitel propose
une liste
d'entreprises qui affichent leurs
prix. A peine une trentaine
ont accepté de jouer le
jeu. << Les
vendeurs sont souvent ré- munérés
en large partie à l'intéres- sement
sur les produits vendus >>, souligne
le président de l'AFIF,
Plus grave, << la facture finale
est encore fréquemment alourdie
par des habitudes malsaines de
corrup- tion. Lorsqu'un garçon de
morgue, un ambulancier, un infirmier
donne une carte d'entreprise de
pompes funèbres à une famille, il
empoche 1 000 ou 1 500 francs. Et
lorsque l'entreprise funéraire amène
cette même famille à un
marbrier, elle reçoit en retour
parfois 30 % du to- tal
>>.
... Et, se- lon Michel Kawnick de
l'Associa- tion française d'information
funé- raire (AFIF), << les mairies avaient
intérêt à promouvoir leur
conces- sionnaire puisque ce
dernier leur versait une redevance
parfois équi- valante de 25 % du prix
du cer- cueil... >>.
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