DÉFIS
décembre 2001
extraits
DOSSIER : LES MARCHÉS TABOUS
La mort : Offrez du tact et de la discrétion |
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... Quelques chiffres : 550 000 décès chaque année en France, environ 10 000 pro- fessionnels des pompes funèbres détenteurs d'une habilitation préfectorale, 120 crématoriums, 600 thanato- practeurs, un marché total que l'on situe dans une four- chette allant, selon les sources, de 16 à 20 milliards de francs par an, non compris l'achat de concessions dans les cimetières !"Après l'acqui- sition de la maison et de la voiture, le funéraire est le troisième poste de dépense d'une famille", indique Michel Kawnik, fondateur et président de l'Association française d'information funé- raire (AFIF)... " C'est une profession qui est sortie du Moyen Âge très récemment et très rapide- ment, souligne Michel Kaw- |
nik. Elle a besoin de sang neuf, et tout reste à inventer en matière de service, de conseil, de soutien. Ce qu'il faut encourager, ce n'est pas l'industrialisation des process, mais au contraire le dévelop- pement du "sur-mesure", pour que chaque famille en deuil bénéficie de prestations conformes à ses attentes spé- cifiques"... Choisir un bon |
talement, une entreprise de pompes funèbres est une société de services, dont l'es- sentiel des prestations est immatériel : conseil, logis- tique, organisation, accompa- gnement... " les investis- sements matériels de départ peuvent être assez basiques : un téléphone, un fax, un équipement informatique, un peu de mobilier. " Le plus important, à mon sens, pour- suit Michel Kawnik, c'est d'investir judicieusement dans un bon emplacement, sur une zone de chalandise bien identifiée. Il ne faut pas oublier que le marché des obsèques est un marché de semi-proximité. Ce n'est pas un hasard si nombre de pro- fessionnels sont installés juste à côté d'institutions liées au décès : mairies, hôpitaux, mai- sons de retraite, etc"... |
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