LE MONDE FUNÉRAIRE n° 7
Questions
posées à M. Kawnick, |
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LMF : Depuis 1992, date de
création de cet organisme, quel est son bilan ? M.K. : Ses objectifs ont été en grande partie réalisés. Créée durant la période du monopole, l'AFIF a autorisé simultanément le public et les services sociaux d'aborder l'actuel service funéraire en consommateurs avertis tout en proposant aux acteurs économiques un moyen de se différencier. - ses conseils sont appréciés des organismes d'aide et des médias. - sa charte est un outil de valeur pour les entreprises qui s'engagent sur la qualité et la transparence. - ses sites minitel et internet sont des références. - son influence nationale et internationale croît chaque jour. Ce qui pouvait être analysé par certains comme une démarche atypique est devenu un mouvement incontournable et respecté. D'autres, après avoir espéré qu'il ne s'agissait là que d'un feu de paille, ont dû se résigner à abandonner leurs espoirs d'exclusivité. Des entreprises étrangères vont rejoindre l'association et notre volonté de dialogue et de partenariat nous rapproche d'autres organisations. Cette internationalisation favorisée par les nouveaux moyens de communication est bénéfique aux entreprises modernes à qui nous nous adressons. LMF : Vous parlez de charte. De quelle manière celle ci peut elle concerner les entreprises de pompes funèbres et de marbrerie ? M.K. : Tout entrepreneur constate le changement des habitudes de la clientèle. Les Français sont critiques, la liberté du choix existe, la qualité et la transparence sont exigées, les récentes stratégies de leaders aigris par la fonte de leurs parts de marchés sont aujourd'hui connues des familles et condamnées. Face à une offre multiple et variée, les consommateurs recherchent une garantie de sérieux et un bon rapport qualité prix. L'Association Française d'Information Funéraire est souvent contactée, elle intervient dans le processus de sélection que le décès ai eu lieu dans une métropole ou en milieu rural. En effet, notre charte et notre communication ciblent les personnes intéressées par un produit de prévoyance ou confrontées à un décès. Nous avons toujours répété qu'un engagement sur la qualité est un impératif pour tout prestataire de services qui désire se développer, qu'il soit pompes funèbres, marbrier, thanatopracteur ou transporteur mortuaire. Peu de professionnels en 1992 ont prêté attention à notre discours sur les modifications du comportement d'achat et s'étonnent aujourd'hui d'en subir les conséquences. Maintes fois nous avons entendu des arguments d'un autre âge : les |
familles nous font
confiance et ne demandent pas de devis, nous sommes incontournables, l'investissement dans la qualité et une certification n'ont pas de raison d'être pour notre activité. A ce jour, nul ne conteste que : - un premier contact est la conséquence de critères visant la sécurité, voir d'un agrément. - l'image d'une société puissante et établie de longue date n'est plus déterminante comme cela pouvait l'être sous une législation monopolistique. - un panneau outrageusement racoleur est souvent la source d'appréhensions. - 50 % des prospects exigent un devis et l'étudient. Avec satisfaction, notre charte et notre agrément sont adoptés par des professionnels autonomes ou adhérents d'une fédération. Si le bien fondé d'une certification ne fait plus aucun doute, notre action fait des émules qui doivent cependant être attentifs à ne pas confondre publicité et certification, recherche d'adhérents et consumérisme. LMF :
Certification, charte,
agrément, LMF : Combien de
sociétés pourraient |
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